Publiés récemment, les résultats de l’étude sur la “désinformation politique, les approches théoriques, les acteurs et les tactiques dans le contexte tunisien” montrent la nécessité de mettre en place un comité national regroupant des experts dans différents domaines pour le contrôle, l’analyse des dangers de la technologie numérique et la reddition des comptes.

Réalisée à partir de campagnes de monitoring sur les réseaux sociaux, l’étude a identifié les dimensions et les méthodes de manipulation de l’opinion publique via les réseaux sociaux, soulignant la nécessité d’établir une charte commune pour imposer des sanctions contre les créateurs de contenu nocif destiné aux utilisateurs d’Internet.

Elle recommande également l’ouverture d’un dialogue national impliquant toutes les parties concernées, notamment les journalistes et les spécialistes des médias, pour discuter du sujet de la désinformation médiatique et de ses conséquences sur la vie politique.

Réalisée par des experts de l’Institut de presse et des sciences de l’information (IPSI) en partenariat avec le réseau Mourakiboun, l’étude a révélé la nécessité d’imposer des restrictions aux plateformes en ligne qui publient de fausses informations dans le but de semer la confusion et de perturber la stabilité nationale recommandant la promotion de l’éducation médiatique et numérique.

Elle appelle, en outre, à renforcer la coopération avec les organisations de la société civile pour réfuter les fausses informations, en particulier celles concernant la vie politique, et à soutenir et renforcer les initiatives visant à lutter contre la désinformation en établissant des mécanismes capables d’aider les utilisateurs d’Internet à vérifier et à contrôler les fausses informations.

Les experts de cette étude ont également conclu l’importance d’encourager les utilisateurs à faire plus d’efforts pour rechercher et vérifier les sources d’informations fiables avant de contribuer à la propagation de la désinformation mettant l’accent sur la nécessité de promouvoir le journalisme de qualité pour faire face à la désinformation.

Les experts dans cette étude ont également souligné que l’acquisition d’une culture numérique par les utilisateurs réduirait les risques de la propagation de fausses informations et renforcerait leur esprit critique face aux rumeurs sur les réseaux sociaux, leur permettant ainsi de distinguer le contenu vrai du faux.