“Follet Follet” est une performance alliant théâtre, musique, expression corporelle et poésie à travers laquelle la professeure et femme de théâtre, Houda Bouazizi, présente son concept de vie. C’est ainsi que la présente la poétesse Faouzia Dhifallah.

Présentée dans la soirée de samedi 8 avril à la galerie Saladin à Sidi Bou Said dans le cadre de l’exposition d’art plastique “Hymne au ciel, de Rome à Carthage” des deux artistes peintres Jamel Chaouki Mahdaoui et Luigi Maria De Rubeis, Houda Bouazizi a déclaré à l’agence TAP que cette performance n’est en fait que le fruit d’une inspiration directe et forte des oeuvres des deux peintres et particulièrement de celles de Jamel Chawki Mahdaoui qui touchent profondément l’âme par leur aspect imposant du point de vue émotionnel.

Et d’ajouter : “Follet” qui s’est inspirée en partie du thème floral de Luigi de Maria est une expérience spontanée qui a pris forme depuis sa visite à l’exposition et qui est née en 25 jours”.

Déclinée en trois textes, “Follet” (petites fleurs), “Tamassak bi” (attache-toi à moi) et “Rabii” (printemps), cette performance d’improvisation pour la gestuelle corporelle interactive a réuni, dans la spontanéité la plus totale, trois jeunes violonistes, Amine Mekni et les deux jumelles Nawres et Tayssir Zammit, qui n’ont pas manqué à la fin de la performance de gâter l’assistance par des morceaux de chant tunisien ou arabe, faisant des lieux une véritable aubaine artistique.

Entre les oeuvres, Houda a utilisé des ficelles aux couleurs multiples pour tisser et crier la vie, ce qui nous lie et ce qu’on voit s’accrocher contre vents et marées.

Faouzia Dhifallah l’explique : “la vie est un jour, résumée en fils colorés, dans des positions différentes, dans des couleurs différentes à travers lesquelles l’artiste transforme la vie en un jeu dans lequel elle s’exerce à tenir des pistes et des couleurs”.

Dans l’enceinte de la galerie, où les œuvres d’art chuchotent en silence les visiteurs de tous bords et de toutes tranches d’âge confondues, le chemin de la poésie en interaction avec l’espace les invite à travers l’adresse du mot, la poésie du mouvement et la profondeur du sens.

“Follet est une fleur dispersée dans les coins de l’âme, un parfum émoussé que je veux poésie, jouer avec les étapes, fils et couleurs jouent avec des regards des sons et de la musique” dit-elle.

Dans ce lieu de charme, tout a été mis en œuvre, en vue de décloisonner l’espace privé et de l’ouvrir vers ceux et celles qui portent une idée ou un projet innovant. Depuis le début de l’exposition, l’espace a déjà accueilli des auteurs, écrivains et poètes notamment Amina Arfaoui, Amel Chérif, Aicha Ibrahim, Sadok Ben Ammar qui a présenté son ouvrage “Les lettres du Sahara” en présence d’un parterre de personnalités de la scène culturelle et artistique, de l’environnement, de l’industrie ainsi que tout dernièrement la poétesse Faouzia Dhifallah pour la présentation de son dernier livre en langue arabe “chadharet men Hayet”.

De telles activités culturelles et artistiques qui s’ajoutent à l’exposition des oeuvres d’art, explique l’artiste Jamel Chaouki Mahdaoui ne peuvent qu’apporter de l’aura de par cette extraordinaire ouverture vers d’autres expressions qui peuvent naître de et dans cet espace qui connait une nouvelle dynamique et qui peut servir de modèle pour d’autres espaces privés afin de sortir des sentiers battus et offrir ainsi un dialogue intergénérationnel où l’on découvre des talents de jeunesse qui s’accordent harmonieusement avec la sagesse des grands artistes dans des expériences où Musique, Poésie, Danse et Œuvres peintes fusionnent à l’unisson dans l’antre magique de la prestigieuse galerie Saladin.

D’autres soirées sont également au programme dans le cadre de l’exposition “Hymne au ciel, de Rome à Carthage” qui se poursuit jusqu’au 16 avril avec près d’une d’une trentaine d’œuvres entre huiles, acryliques et techniques mixtes sur toile de deux artistes peintres d’exception.