Qui a dit que la Chine est “l’amie“ de l’Afrique, elle n’exploite pas les richesses des pays africains, elle n’aliène pas le continent, elle aide les pays africains à se sortir du sous-développement, etc. ? Il faut désormais réajuster cette idée qui est loin de coller à la réalité… afro-chinoise !

Kolwezi est une ville de la République démocratique du Congo, connue pour le gisement de cobalt qu’elle abrite. C’est son “or noir“. Elle est même surnommée « la capitale mondiale du cobalt ».

Jusque-là, rien d’anormal. Sauf que cette richesse du sous-sol ne profite pas à la population locale, mais à des compagnies minières chinoises, assure un reportage de l’émission “Envoyé spécial“ de France 2. Avec une question pertinente : « Pourquoi le pays a-t-il abandonné à une puissance étrangère tout un secteur de son économie ? ».

Il faut savoir que le cobalt est considéré comme le minerai éminemment indispensable pour passer aux énergies propres pour la fabrication des batteries électroniques, souligne l’Agence internationale de l’énergie. Par conséquent, les besoins mondiaux en cette matière première vont de plus en plus augmenter.

Et il se trouve que 80% de la production mondiale du cobalt provient de la République démocratique du Congo, pays « où la transition énergétique est loin d’être la préoccupation première ».

« La ville de Kolwezi est dévorée par des mines à ciel ouvert, exploitées principalement par des compagnies chinoises. Cette richesse ne profite pas aux habitants, dont les trois quarts vivent sous le seuil de pauvreté », indique le reportage. Ces compagnies minières chinoises emploient bien évidemment la population locale pour extraire l’or noir. Et ils seraient « 250 000 forçats du cobalt » à Kolwezi, dont 40 000 enfants, selon des chiffres des Nations unies.

Cette situation à Kolwezi ou dans d’autres régions de la RD Congo n’est pas unique, elle est pareil dans tous les pays du continent africain qui regorgent de matières premières. C’est le cas en Zambie et au Zimbabwe pour le cuivre et le zinc ; de la Guinée-Conakry pour l’or, le diamant, le fer et la bauxite ; du Mali pour l’or, etc.

Mais il y a quelque chose qui a changé : naguère c’étaient des compagnies occidentales qui exploitaient les sous-sols africains, maintenant elles sont chinoises, russes et turques.