Si l’on en croit les conclusions d’un rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE), il existe 24 minerais stratégiques et critiques qui seraient “indispensables à sa politique économique, énergétique et industrielle et à sa défense“.

Parmi eux, 7 dont le cobalt et les phosphates seraient enfouis dans le sous-sol marocain, selon le président du CESE, Ahmed Reda Chami, cité par Maghreb Intelligence. Il estime nécessaire pour le gouvernement marocain d’investir davantage dans la prospection et la transformation de ces éléments en vue de “garantir sa souveraineté industrielle“.

En outre, l’espace maritime marocain, comme le mont sous-marin Tropic, possède un réel potentiel minier, tels que le fer, le magnésium, le cobalt et le tellure.

Et Chami de préciser toutefois qu’«à l’exception des phosphates, dont le Maroc dispose de très grandes réserves, les gisements du reste des minerais, exploités ou en cours d’exploitation, sont assez réduits. Le royaume chérifien importe la quasi-totalité des métaux critiques et stratégiques dont les pays-fournisseurs sont limités dans le monde et certains d’entre eux souffrent d’instabilité politique».

Il reproche au pays de continuer à exporter ses minerais, sauf pour les phosphates, à l’état brut, ce qui constitue un manque à gagner pour les caisses de l’Etat.

Ceci dit en passant, c’est le cas de la plupart des pays en développement, souvent par manque d’investissements nécessaires pour leur transformation sur place.

Enfin, dans son rapport, le CESE indique la production minière du Maroc s’est élevée plus de 40 millions de tonnes en 2021, majoritairement constituée de phosphates (plus 38 millions de tonnes). « Ce secteur contribue pour 10% au PIB marocain et 26% aux exportations du pays, et emploie 50 000 personnes », assure le rapport.