Un projet visant la protection sociale des pêcheurs artisans en Tunisie, initié par la FAO et le Centre des Recherches et d’Etudes Sociales (CRES) relevant du ministère des Affaires sociales, a été lancé jeudi 9 mars 2023 à Tunis.

Intitulé “La protection sociale des pêcheurs artisans en Tunisie : Vers une meilleure couverture sociale”, le projet est financé par l’Agence norvégienne de coopération au développement (NORAD). Il s’inscrit dans un projet international plus large, relatif à l’utilisation responsable des ressources de la pêche et de l’aquaculture pour le développement durable.

Dans son rapport sur la protection sociale et la pêcherie artisanale intitulé “Rapport sur la protection sociale et les pêcheries artisanales dans la région de la Méditerranée”, la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM-FAO) estime le nombre de pêcheurs artisans en Tunisie à près de 36 mille.

Dans son allocution lors de l’atelier de lancement du projet, le 9 courant, le coordinateur de la FAO en Afrique du Nord et représentant pour la Tunisie, Philippe Ankers, a souligné la diversité de la pêche dite artisanale en Tunisie et son importance sur le plan économique et social. ” Ce secteur met en valeur les ressources locales, conserve des techniques ancestrales de pêche qui font partie du patrimoine culturel tunisien, contribue de façon notable aux exportations agricoles en Tunisie, mais surtout, génère des revenus pour plus de 90% des pêcheurs dans le pays “.

La directrice générale du CRES, Maha Mezrioui, a abordé la question de la résilience des travailleurs de la pêche en leur garantissant l’accès à une protection sociale adéquate, affirmant l’engagement du ministère des Affaires sociales à améliorer l’accès à la protection sociale pour toutes et tous, y compris celles et ceux travaillant de manière informelle.

Elle a précisé que le ministère a inscrit parmi ses priorités dans les plans de développement, la réforme des programmes d’assistance sociale destinée aux catégories pauvres et vulnérables, ainsi que la révision des régimes de sécurité sociale pour plus d’équité.