La Tunisie ambitionne de porter sa part des énergies renouvelables dans la production d’électricité à 24%, à l’horizon 2025, contre 3% actuellement, selon le directeur des énergies renouvelables à l’Agence nationale pour la maîtrise de l’énergie (ANME), Nafaa Baccari.

S’exprimant lors d’un webinaire sur la ” Place du solaire photovoltaïque et de l’éolien dans la transition énergétique “, organisé jeudi 19 janvier 2023, le responsable a souligné que cet objectif est ” réalisable ” dans la mesure où les contraintes ayant entravé le bon déroulement de certains projets lancés depuis 2017 ont été levées.

L’amélioration du cadre réglementaire régissant le secteur et la nouvelle politique orientée vers le régime des concessions vont également contribuer à atteindre cet objectif, ajoute-t-il.

Il a rappelé que l’objectif intermédiaire à l’horizon 2025 a été fixé dans le cadre du Plan de développement des énergies renouvelables 2022/2025, lequel prévoit la production de 1,7 GW dans le cadre de nouveaux projets.

Selon lui, la mise en œuvre de ces projets nécessitera des investissements de l’ordre de de l’ordre de 1,5 milliard de dollars (environ de 4 milliards dinars) et permettra la création de plus de 1 000 emplois permanents.

Ce plan, a-t-il dit, permettra également d’éviter les coûts de production de l’énergie à partir du gaz naturel d’environ 500 millions de dinars par an et ceux liés à l’importation d’un million de tonnes de gaz naturel par an, ce qui signifie une réduction de 30% des importations du gaz.

Baccari a mis l’accent sur l’impératif aujourd’hui d’exploiter davantage le potentiel solaire dont dispose la Tunisie qui bénéficie d’un taux d’ensoleillement important dépassant 3000 heures par an.

En 2022, la Tunisie a révisé son ambition quant à la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité à 35% au lieu de 30% en 2030. Pratiquement, 90% de cette part proviendra essentiellement de l’éolien et du solaire photovoltaïque, selon Baccari.

Pour ce faire, l’Etat compte mobiliser un investissement annuel de 900 millions de dinars (MDT) pour booster les projets énergétiques prévus dans ce cadre.