Le manque de capacités de négociation et d’expertise des structures publiques intéressées par le partenariat avec le secteur privé est à l’origine du blocage de plusieurs projets qui font face à des difficultés en termes d’identification de sources de financements, tandis que le système de concessions fait face à un manque de données précises et actualisées, révèle un rapport du ministère des Finances.

Intitulé ” les Projets d’Investissements dans le cadre des contrats de Partenariat Public Privé, les Concessions et les autres mécanismes de financement ” , le rapport souligne que l’Instance générale de partenariat public privé n’a pas obtenu les données nécessaires pour assurer le suivi des concessions en cours.

Et d’ajouter que l’Instance n’est pas parvenue à actualiser la base de données, qui manque désormais de précision d’où l’annulation de la publication des données relatives aux concessions.

La Tunisie a œuvré à développer davantage le Partenariat Public Privé (PPP) à travers la réorganisation et l’identification des attributions de l’Instance créée en 2015 et la création du Fonds d’appui au partenariat public-privé, en 2022.

Le fonds a entamé la réalisation du projet de concession visant la conservation et la valorisation des sites culturels Tunisiens ” Patrimoine 3000 “, en coopération avec l’agence française ” expertise France “, outre le projet réalisé en coopération avec la Banque mondiale visant à encourager l’initiative à travers le financement multilatéral.

Le gouvernement a rappelé que l’absence de financements nécessaires à la réalisation des études est la cause du blocage des projets de traitement des déchets à Bizerte et Sousse qui devaient être réalisés grâce à un financement allemand, d’autant plus que le délai de validité du don a pris fin en 2023.

Le gouvernement a, dans le même cadre, reconnu que les structures publiques concernées par le PPP manquent d’expériences au niveau des différentes étapes d’élaboration des méga projets, évoquant celui de traitement des déchets dangereux à Jradou, outre les centres de stockage et de transformation de Sfax et Gabes, ainsi que le projet de dessalement de l’eau de mer à Sfax et Gabès.

Les autorités œuvrent, actuellement, à trouver des financements pour les études relatives au projet de transport du phosphate du bassin minier aux usines de traitement par le biais de pipelines hydrauliques.

Le rapport conclut que le partenariat avec le secteur privé souffre de la lenteur des parties intervenantes en matière d’achèvement des procédures relatives à l’appel à la concurrence.