Le nombre de touristes étrangers ayant visité la Tunisie, en 2022, devrait atteindre plus de 6 millions de touristes, soit un peu plus que l’objectif fixé dans le cadre de la stratégie de relance du tourisme durant la période 2022-2024, selon les prévisions du ministère du Tourisme et de l’Artisanat, indique le directeur central de la promotion à l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), Lotfi Mani, cité par l’Agence TAP.

Cette stratégie ambitionne d’atteindre 50 à 60% du rythme de l’activité touristique enregistrée en 2019, fin 2022, 80% des indicateurs de 2019, en 2023 et un retour à la normale de la dynamique touristique en 2024, a-t-il rappelé.

A ce jour, le bilan du secteur est en adéquation avec les objectifs tracés, au début de l’année, à savoir atteindre 50 à 60% du rythme de l’activité touristique enregistrée en 2019 (9,5 millions de touristes), a-t-il avancé.

Pour l’hiver 2022/2023, nous sommes sur une bonne lancée notamment avec une tendance positive qui s’est manifestée en 2022, et compte tenu de l’organisation programmée de plusieurs évènements (festival de Douz et celui de Toueur), outre les manifestations sportives qui se dérouleront au Sud, a-t-il précisé.

En effet, l’activité touristique a commencé en avril 2022, à cause des restrictions de voyages (pass sanitaire et test PCR), a-t-il rappelé.

Cependant, depuis le début de l’année, jusqu’au 10 décembre quelques 5 903 454 touristes étrangers (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Pologne, Tchéquie…..) dont 1,013 million de touristes algériens ont visité la Tunisie.

Le nombre de nuitées touristiques passées en Tunisie, a progressé pour atteindre 18,5 millions de nuitées jusqu’au 10 décembre, par rapport à 2020 et 2021 et avec un écart négatif de 36% par rapport à 2019, l’année de référence, a-t-il expliqué.

Les recettes touristiques se sont établies à 4021 millions de dinars jusqu’au 10 décembre 2022, a-t-il ajouté.

Au sujet du tourisme local, le responsable a précisé que ce marché s’est développé au cours des dernières années, et ce, sans donner de chiffres. “Ce marché n’est pas un Bouée de sauvetage, mais il constitue une garantie pour le tourisme tunisien contre les aléas sur le marché international”, a-t-il affirmé.

Les actions et les campagnes menées et programmées en 2022 et 2023

En 2022, nous avons participé à 46 foires et salons dans le monde (Londres, Italie, France, Allemagne et Algérie…), pour promouvoir la destination tunisienne et mené 170 opérations promotionnelles (workshop, Roadshow et soirées) au niveau international, a rappelé Mani.

Et d’ajouter qu’au niveau de la promotion des ventes, 37 campagnes ont été menées avec les tour-opérateurs partenaires étrangers.

Sur le plan local en Tunisie, le responsable a rappelé l’accueil de 97 voyages de presse composés de 400 journalistes pendant l’année 2022 et des actions entreprises avec la profession, à travers l’organisation de 70 fun-trips en présence de 1400 agents de voyage représentant une dizaine de pays.

Actuellement nous sommes en train de mener des campagnes sur les marchés intérieur et algérien à travers deux agences de communication qui ont été sélectionnées moyennant des appels d’offres, a-t-il ajouté.

Nous avons opté pour le canal digital via les réseaux sociaux Facebook et Instagram, pour promouvoir les destinations tunisiennes, a-t-il affirmé.

Chaque semaine nous ciblons une région à travers l’image et la vidéo mettant l’accent sur les atouts gastronomique, traditionnel, culturel et naturel, afin d’inciter les Tunisiens à visiter ces destinations, a-t-il ajouté.

Faute de grands moyens, notre stratégie de promotion de la destination tunisienne sur les marchés étrangers sera basée sur la priorisation en tenant compte de plusieurs paramètres (entrées, recettes et coefficient de mobilité…) pour cibler les marchés promoteurs dont l’Allemagne, la France, l’Angleterre, l’Italie, la Pologne la Tchéquie, a fait savoir Mani.

Pour la Russie, compte tenu de la conjoncture actuelle, nous avons gardé une certaine visibilité et programmé une réserve financière tactique pour mener nos actions au cas où la situation s’améliore, a-t-il ajouté.