Le ministre de l’Education, Fathi Sellaouti, a indiqué, vendredi 16 décembre 2022, que la signature du “Cadre général de référence des apprentissages de l’enseignement primaire, après celle intervenue il y a un mois du Cadre général de références des apprentissages au niveau des collèges et lycées, constitue une étape importante sur la voie de la réforme du système éducatif”.

“Le Cadre général de référence constitue un document de cadrage et de réforme du contenu des programmes, des manuels scolaires et du temps scolaire”, a-t-il expliqué, ajoutant les réformes dans ce domaine seront mises en application à partir de l’année scolaire 2024-2025.

S’exprimant en marge de sa participation à une cérémonie d’hommage aux enseignants créatifs dans le cadre de la deuxième session du “Prix de l’enseignant créatif”, Sellaouti a relevé le rôle significatif des enseignants dans la réussite du projet de réforme, surtout que la promotion de la vie scolaire s’appuie sur des enseignants créatifs qui assurent l’encadrement des différentes activités culturelles et scientifiques.

“La promotion de la qualité de l’enseignement pour que l’école publique retrouve son attractivité est liée à la capacité de l’enseignant à innover dans les domaines culturels, scientifiques et technologiques, a-t-il ajouté, notant que le projet de réforme englobe notamment la modification des programmes scolaires dans le sens de l’allègement des contenus pour qu’ils soient en phase avec l’ère du temps”, a-t-il ajouté.

Le ministre de l’Education a rappelé les difficultés financières du ministère de l’Education (le budget du ministère pour l’année 2022 est de 7 milliards de dinars), dont 95% sont consacrés aux salaires, et le reste (5%) pour le financement de la vie scolaire, affirmant que son département s’emploie à trouver des sources de financement alternatives dans le contexte de la crise des finances publiques.

Dans ce sens, il a souligné que le ministère a signé plusieurs accords avec la société civile, en plus des sources de financement externes, dont une subvention de l’Union européenne de 55 millions d’euros qui sera versée sur cinq ans, et un don de l’UNICEF d’un montant de 2,5 millions de dollars pour la réalisation de l’école virtuelle de la seconde chance.

Il a souligné les efforts permanents du ministère visant à diversifier les sources de financement, d’autant que les investisseurs étrangers exigent, selon lui, la présentation d’un projet intégré et non une demande de financement, ajoutant que le ministère dispose de compétences aptes à formuler des projets et certains ont gagné la confiance des investisseurs.

Affaire du lycée d’El Omrane

Interrogé sur l’affaire de l’élève Nour Ammar renvoyée définitivement du lycée des arts d’El Omrane par une décision du conseil de discipline, le ministre de l’Education a affirmé que plusieurs fausses informations ont circulé à propos de cet incident, et que Nour est une fille Tunisienne, par conséquent le ministère de l’éducation s’attache au droit des enfants de la Tunisie à l’enseignement, mais aussi à l’importance du respect de l’enseignant.

A cet égard, Sellaouti souligne la sanction qui a été décidée par le Conseil de discipline n’a pas pour but de la priver d’enseignement, mais de la renvoyer de cet établissement éducatif. Autrement dit, ladite élève a la possibilité de s’inscrire dans un autre lycée secondaire.

“Légalement, le ministre de l’Education ne peut intervenir dans la décision du Conseil de discipline que dans le cas du renvoi de l’élève de tous les lycées de la Tunisie, et depuis la prise de mes fonctions à la tête du ministère, je n’ai signé aucune décision de renvoi définit”, a-t-il ajouté.