Mondher Lakhal DG BNA
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La Francophonie intègre la composante économique. Elle répond, en toute vraisemblance, à son désir d’avenir. Cette orientation favoriserait le dessein de prospérité partagée.

Entretien avec Mondher Lakhal, DG de la BNA.

WMC: Vous êtes dix banques de la place à soutenir le 18ème Sommet de la Francophonie. Quelle raison à votre adhésion à cette initiative ?

Mondher Lakhal: Je trouve que ça a du sens que dix banques joignent leurs efforts pour apporter un support à un événement grandiose tel le Sommet de la Francophonie de Djerba.

Je dois ajouter qu’on est en droit d’escompter que cet événement apportera un écho de notoriété considérable, au site national.

Il conforterait notre posture de global Gate pour le continent africain. Mais également de  carrefour pour la Méditerranée. Et même de hub de la Francophonie. Je rappellerais que la Tunisie a contribué à sa naissance et qu’elle participe aujourd’hui à en faire, cinquante ans après sa création, une idée neuve et une initiative prometteuse.

Je pense que l’effet, en retour, sera bénéfique pour tous les opérateurs économiques.

Vous tablez sur une reprise de souffle de la Francophonie ?

Je vois que le 18ème Sommet se met en attitude prospective et essaie de trouver de nouveaux horizons et des domaines variés pour doper les échanges et la coopération entre les Etats membres. Fatalement cela est générateur de synergies diverses et variées.

De mon point de vue, c’est une façon d’anticiper et d’appuyer la dynamique de rapprochement entre pays membres. Et cela favorise en général de rencontres et des flux d’affaires à grande échelle.

C’est la première fois que le Sommet de la Francophonie est couplé à un forum économique. S’agit-il d’un tournant pour la Francophonie ?

Je salue cette initiative et je relève que notre pays qui abrite le Sommet pour la première fois a été à l’origine de cette initiative. Et je m’en réjouis. Marquera-t-elle un tournant ? C’est encore prématuré pour l’affirmer. Cependant, je forme le vœu que cette inflexion devienne incontournable. Je crois que cela donnera de la profondeur au Sommet et je vois que les thèmes abordés laissent espérer une extension du champ d’interférences économiques et commerciales entre pays membres.

C’est de mon point de vue une façon utile de capitaliser sur cet événement. Il serait utile pour tous que l’on exploite la présence de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement afin de renforcer le maillage commercial et économique au sein de l’univers francophone.

L’espace francophone peut-il devenir un regroupement économique ?

Je partirais d’un constat réel. L’univers francophone représente 5 % de la population mondiale et génère 16 % des richesses mondiales. Cet ensemble ne manque pas d’allant et il a du ressort. Des pans entiers de coopération peuvent servir le dessein de prospérité partagée.

J’ajouterais que la tenue du Sommet coïncide avec ce moment où notre pays est en plein effort d’amorçage d’un plan de relance et qu’il peut bénéficier de la synergie que lui offre cet événement de large envergure et de portée impactante.

Propos recueillis par notre envoyé spécial à Djerba