Pour le développement des régions en Tunisie, il est important de favoriser l’inclusion à travers notamment, l’amélioration de la qualité de vie et de la logistique et d’encourager la clustérisation, a indiqué Aslen Berjeb, membre du bureau exécutif de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (CONECT).

La clustéristaion signifie le regroupement des régions par spécialisation économique et autour d’une activité spécifique, a précisé Berjeb qui intervenait jeudi lors d’un panel de pré-ouverture du forum de l’investissement en Tunisie (TIF) (du 23 au 24 juin 2022) organisé sur le thème de l’attractivité des régions et opportunités.

L’objectif, a-t-il dit est de maitriser la chaîne des valeurs de bout en bout et d’exporter des produits finis made in Tunisia, au lieu des matières première et des produits semi finis.

Il a souligné l’importance d’accorder la priorité au volet financement dans le développement des régions, a-t-il avancé, appelant à la redynamisation des SICAR régionales et la création d’un fonds de garantie pour les PME, d’autant que la banque des régions n’a pas été concrétisée.

S’agissant de la question de l’infrastructure, Berjeb a souligné l’impératif de penser à une nouvelle infrastructure, surtout ferroviaire, à l’instar d’autres pays qui ont mis en place un réseau ferroviaire ultrarapide.

Il a également critiqué l’absence de modernisation du réseau ferroviaire en Tunisie pour assurer sa viabilité.

Pour sa part, le Directeur général du Commissariat général au développement régional, Faouzi Gharb a mis l’accent sur la notion de marketing des régions et la mise en valeur de leurs spécificités pour attirer les investisseurs, passant en revue les avantages de l’investissement dans les régions en termes d’infrastructure, des ressources humaines et naturelles, notamment pour les secteurs de l’automobile, l’aéronautique et l’agroalimentaire.

Pour lui, les obstacles d’investissements sont liés au manque de coordination entre les intervenants chargés de l’investissement, l’absence d’un plan d’exécution dans chaque région et d’une stratégie opérationnelle et la non simplification des procédures administratives, à travers une transition numérique.

Les investissements réalisés par l’Etat à travers ses programmes régionaux spécifiques sont de l’ordre de 300 millions de dinars chaque année, a-t-il précisé.

Le plan de développement de la Tunisie 2023-2025 est axé sur l’appui à l’investissement privé ainsi que le partenariat public privé (PPP) même aux niveaux des régions et des communes, a rappelé le Président du comité général du développement sectoriel et régional au ministère de l’Economie et de la planification, Belgacem Ayed.

Selon les organisateurs du TIF, au cours du premier trimestre 2022, les investissements directs étrangers (IDE) réalisés en Tunisie ont augmenté de 73%, à 596 millions de dinars contre 344,6 millions de dinars durant la même période de l’année précédente, soit une hausse de 18% par rapport 2020 et une baisse de 2% par rapport à 2019.

Le top 5 des pays émetteurs des IDE générateurs d’emploi en 2021 sont la France ( 439,4MD), l’Italie ( 175,4MD), l’Allemagne (80,1MD), l’Espagne (79MD) et la Jordanie (78,9MD).

L’édition 2022 du TIF, dont le lancement officiel est prévue jeudi soir, est placé sous le thème ” Tunisie, réformes et les valeurs de compétitivité “. Il est la 1ère manifestation internationale de référence dédiée à l’investissement international et à l’innovation en Tunisie.

Il veillera à présenter les atouts du site Tunisie et les opportunités qu’il recèle à un moment ou les incertitudes liées à al conjoncture mondiale rendent les investisseurs infranationaux plus exigeants vis-à-vis de leurs sites potentiels d’implantation.

Le TIF 2022 célébrera sa 20ème édition ainsi que la 50ème année de la promulgation de la loi d’avril 1972 relative au régime offshore qui a permis de renforcer la présence des investissements étrangers, les exportations.