Des organisations et associations nationales ont appelé le ministère de l’Intérieur à renoncer au projet de passeport et de carte d’identité biométriques.

Elles ont publié, lundi 24 janvier 2022, une déclaration conjointe appelant la société civile à ” œuvrer en faveur de l’adoption d’une nouvelle loi sur la protection des données personnelles, qui se concentre essentiellement sur le citoyen et respecte ses droits “.

Elles rappellent que le ministère de l’Intérieur a annoncé la reprise de ce projet sans notification préalable et en l’absence totale des principes de transparence et de participation à la législation qui affectent les droits des citoyens tunisiens, en particulier le droit à la vie privée.

Elles expriment, en outre, leur étonnement devant la relance de ce projet et l’appel à accélérer sa mise en œuvre alors que le pays vit sous le coup de dispositions exceptionnelles et d’une crise économique, d’autant plus que les projets d’identité numérique sont des projets coûteux et la collecte d’informations biométriques nécessite du matériel et des logiciels complexes et onéreux.

Elles rappellent au gouvernement ” son engagement en faveur de la protection des données personnelles en ratifiant la Convention du Conseil de l’Europe pour la protection des personnes à l’égard du traitement automatisé des données à caractère personnel et son Protocole additionnel, et en adoptant une nouvelle loi en ligne avec les exigences du paysage numérique actuel et des nouvelles technologies “.

Une trentaine d’organisations et d’associations ont signé cette déclaration conjointe dont: l’Union générale tunisienne du travail, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, le Syndicat national des journalistes tunisiens, la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme, Bawsala, le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie et le Réseau Euro-Méditerranéen des Droits.