La Société tunisienne de pédiatrie appelle le ministère de la Santé et le Comité national pour le développement de l’alimentation du nourrisson et de l’enfant à prendre les mesures juridiques nécessaires contre les entreprises qui font des promotions et des publicités sur le lait infantile industriel et leurs intermédiaires.

Dans un communiqué publié à l’occasion de la “Semaine mondiale de l’allaitement maternel”, qui se déroule du 1er au 7 novembre de chaque année, l’association fait part de son indignation face à l’augmentation des pratiques illégales en matière de publicité pour les substituts de lait infantile, que ce soit en publiant des photos de paquets de lait industriel ou en diffusant des vidéos promotionnelles de ce produit auprès des influenceuses sur “Instagram”.

Elle a déclaré que l’utilisation de certaines influenceuses sur le site “Instagram” pour l’expression “un produit recommandé par le pédiatre” en tant qu’alternatif au lait maternel, les expose à des poursuites judiciaires.

L’Association tunisienne de pédiatrie a averti que ces pratiques, qui connaissent une prévalence croissante, sont en violation de la loi 12 de 1983, qui interdit la publicité pour tout substitut du lait maternel, et constituent un obstacle à la stratégie nationale de promotion de l’allaitement maternel, qui est mise en œuvre par le Ministère de la Santé en collaboration avec les différentes associations concernées.

Elle a souligné que rien ne remplace le lait maternel dans l’alimentation du nouveau-né et du nourrisson à court, moyen et long terme, considérant que la Tunisie est appelée à faire plus d’efforts pour augmenter le taux d’allaitement au cours des six premiers mois, qui ne dépasse pas 13 pour cent actuellement.

L’association a appelé le ministère de la Santé à accélérer l’organisation de réunions pour mettre à jour l’ancien cadre juridique, sn vigueur depuis 35 ans, pour être en phase avec les technologies modernes dans ce domaine.