Une séance de négociation se tiendra, aujourd’hui jeudi 4 mars 2021, entre la STEG et des représentants des habitants du village de Borj Salhi (El Haouaria/ Gouvernorat de Nabeul), qui se plaignent d’être négativement impactés, par les effets sonores et visuels du parc éolien de Sidi Daoud, a annoncé, mercredi, le Forum Tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).

Cette séance se tiendra en présence de représentants du FTDES, de la société civile et du conseil municipal d’El Haouaria, a encore précisé le Forum. Et de souligner, que cette séance est l’aboutissement de 10 ans de lutte et de protestation, formulant l’espoir de parvenir à des solutions qui préservent les droits des habitants et la paix sociale dans le village de Borj Salhi.

Rappelons que les habitants du village de Borj Salhi ont multiplié, durant les dernières années, les mouvements de protestation contre les nuisances sonores et visuelles de la station éolienne de Sidi Daoud.

Ils ont en outre, dénoncé, la pression exercée par la STEG pour installer son parc éolien sur leurs terres, au détriment de leur activité agricole et de leurs sources de revenus.

La STEG avait réagi le 3 février 2021 à leurs réclamations, affirmant que la conclusion des accords de location des terrains avec les habitants concernés a été le résultat de négociations conformes à la réglementation en vigueur, en présence des autorités locales.

Elle a aussi démenti avoir conclu des accords avec les habitants, leur permettant la gratuité de la consommation électrique, étant donné qu’il s’agit d’un service public soumis au principe de l’égalité entre les clients.

La société n’a pas non plus “fait de promesses de recrutements aux habitants de la région, étant donné que les recrutements en son sein, sont obligatoirement soumis à des procédures légales et réglementaires particulières fixées par la législation sur le recrutement dans la fonction publique”.

Et de souligner que “malgré le refus des habitants de payer leurs factures de consommation et les pertes qui en résultent, elle a œuvré en coordination avec les autorités régionales, à trouver des solutions à même de permettre aux habitants d’honorer leurs impayés”.

La STEG a, en outre, fait remarquer que les mouvements de protestation organisés par les habitants de Borj Salhi durant les dernières années, ont beaucoup impacté le fonctionnement de la centrale éolienne de Sidi Daoud et la production électrique, causé des dégâts matériels et menacé la sécurité des agents de la société.

Elle a indiqué qu’elle n’assume aucune responsabilité quant aux constructions anarchiques qui ne respectent pas la distance requise avec les turbines, affirmant avoir effectué des études environnementales et sociales conformes aux normes internationales, pour protéger les habitants des zones avoisinantes, des effets sonores et visuels avant l’installation des turbines.

La société a précisé que les turbines les plus proches se situent à plus de 300 mètres du village de Borj Salhi, qui est la distance légale autorisée.