La lutte contre l’évasion fiscale, la redéfinition des dépenses publiques et l’intégration du marché parallèle doivent être, selon les chefs d’entreprise, les trois premiers enjeux à prendre en compte par la loi de finances 2021. C’est ce qui ressort d’un sondage effectué par l’IACE (Institut arabe des chefs d’entreprise), du 5 au 21 octobre 2020, auprès d’un échantillon de 500 entreprises.

Les chefs d’entreprise interrogés ont aussi souligné l’importance d’axer la LF 2021 sur le contrôle de l’endettement, la mise en place de mesures supplémentaires pour le redressement de la crise, la gestion de la crise sanitaire, la préservation des équilibres financiers et l’implémentation des mesures annoncées en faveur des entreprises sinistrées.

Selon les résultats dudit sondage, 79% des chefs d’entreprise soulignent l’importance de lutter contre l’évasion fiscale, 77% appellent à redéfinir les dépenses publiques et 76%  plaident pour l’intégration du marché parallèle.

Par ailleurs, 63% des chefs d’entreprise sondés estiment important de contrôler l’endettement, 63% voient la nécessité de prendre des mesures supplémentaires pour le redressement de la crise, et 63% également ont évoqué l’enjeu de gérer la crise sanitaire. 59% ont plaidé pour la préservation des équilibres financiers et 41% pour l’implémentation des mesures annoncées en faveur des entreprises sinistrées.

Au titre des priorités à mettre en œuvre dans le cadre de la LF 2021, les chefs d’entreprise ont évoqué la nécessité de maîtriser l’hémorragie des finances publiques, retrouver la confiance des investisseurs, protéger l’emploi, soutenir le système de santé, réformer le secteur public, appuyer les secteurs les plus affectés par la crise, prendre des mesures sociales et soutenir les PME.

Les chefs d’entreprise interrogés dans le cadre de ce sondage ont aussi recommandé de bonifier le TMM, d’alléger la pression fiscale, de prioriser l’investissement dans l’infrastructure et de revoir à la baisse les taux de retenue à la source pour encourager les placements bancaires et financiers.

Ils proposent aussi d’éliminer toute dépense publique inutile, de digitaliser l’administration pour assurer plus de réactivité et moins d’interactions physiques et de prévoir une amnistie de change.