La Direction générale de la douane est réservée au sujet l’affaire de l’importation par une société tunisienne de déchets en provenance de l’Italie. C’est le porte-parole de la douane, Haythem Zaned, qui l’a souligné mercredi 4 novembre.

” Nous ne sommes pas en mesure de nous prononcer sur cette affaire, car elle fait l’objet de litige avec la société en question “, a affirmé Zaned à l’agence TAP, assurant que 70 conteneurs de ces déchets importés par la société contrevenante ont été mis sous scellés, en attendant l’application de la décision relative au renvoi de ces conteneurs.

Pour ce qui du reste des conteneurs qui sont au nombre de 212, le porte-parole a confirmé qu’ils sont encore en attente dans le port de Sousse.

A rappeler que dans la soirée de lundi 2 novembre, une émission d’investigation diffusée sur la chaîne tunisienne privée ” Elhiwar Tounsi ” avait révélé au grand public cette affaire d’importation de déchets italiens par une société tunisienne établie à Sousse.

On y apprend que la société tunisienne en question procède chaque année à l’importation de près de 120 mille tonnes de déchets en provenance d’Italie facturant 48 euros la tonne de déchets importée. Ces déchets importés sont de divers types, entre autres hospitaliers. Ce qui n’a pas manqué de provoquer un tollé général sur les réseaux sociaux, obligeant le ministère de l’Environnement à sortir de son mutisme, en publiant un communiqué dans lequel il annonce l’ouverture d’une enquête.

Le département assure toutefois qu’aucune autorisation n’a été octroyée à la société en question. Le ministère a également souligné qu’il n’hésitera pas à prendre toutes les mesures judiciaires adéquates face à ce genre de dépassement qui est contraire aux législations nationale et internationale.

La Tunisie est signataire de plusieurs conventions internationales concernant les déchets. Il s’agit surtout de la Convention de Bale sur le contrôle des mouvements transfrontaliers des déchets dangereux et de leur élimination, adopté à Bale, depuis le 22 mars 1989 et la Convention de Bamako sur l’interdiction d’importer en Afrique des déchets dangereux et sur le contrôle des mouvements transfrontaliers et la gestion des déchets dangereux produits en Afrique. Elle est aussi signataire des codes des déchets européens.