Depuis le 21 mars jusqu’au 29 mai 2020, 24 812 ressortissants tunisiens ont été rapatriés dont 17 802 par voie aérienne et 7 010 par voie terrestre. A leur arrivée, ils ont été soumis à l’isolement sanitaire hébergés dans des espaces aménagés aux frais de l’Etat tunisien.

Dans un communiqué publié mardi 2 juin 2020, le ministère des Affaires étrangères (MAE) affirme que malgré certaines difficultés logistiques et les lourdes charges financières, la Tunisie a réussi l’opération de rapatriement tout en œuvrant à préserver la sécurité sanitaire en Tunisie dans un contexte international exceptionnel.

Dès l’apparition de la maladie, ajoute le communiqué, la Tunisie n’a pas tardé à prendre des mesures strictes, à l’instar de la fermeture des frontières aériennes, maritimes et terrestres, tout en renforçant la prise en charge des Tunisiens établis à l’étranger et en redoublant d’effort pour assurer le rapatriement des milliers de personnes bloqués à l’étranger parmi les non résidents ainsi que des étudiants et des résidents ayant perdu leur emploi dans les pays d’accueil.

Le département fait observer dans son communiqué que la Tunisie compte parmi les rares pays ayant accordé un intérêt tout particulier au rapatriement de leurs ressortissants.
Des contacts intensifs et continus ont été établis par les missions diplomatiques et consulaires qui ont assuré la prise en charge des tunisiens concernés par le rapatriement et une coordination au plus haut niveau a été assurée avec les autorités compétentes dans plusieurs pays frères et amis.

Malgré les pressions sur le budget de l’Etat, le gouvernement tunisien a mobilisé des fonds supplémentaires estimés à un million de dinars au profit des missions diplomatiques et consulaires, dans le cadre des aides destinés aux Tunisiens exposés à des difficultés financières et sociales.

Il convient de rappeler que l’Instance nationale de lutte contre la Covid-19 a annoncé, lundi 1er juin, qu’à partir du 4 juin, les Tunisiens qui rentrent au pays seront soumis à un isolement sanitaire de sept jours dans un hôtel à leurs propres frais et de 7 jours supplémentaires de suivi médical strict.