L’économie mondiale s’apprête à subir sa pire crise depuis la grande dépression de 1929. Son ampleur est difficile à prédire mais les répercussions négatives seront inévitables sur l’économie tunisienne.

Cette crise, qualifiée par l’OMS de «crise sanitaire mondiale majeure de notre époque», coûtera à l’économie mondiale, selon les dernières estimations du FMI, 3-4 points de croissance en 2020, du fait principalement de la mise en confinement de plus de 3 milliards d’habitants et de la fermeture des frontières.

Aujourd’hui, même si l’incidence sanitaire est encore relativement limitée dans les pays africains et maghrébins, l’impact économique et social sera décuplé, principalement à cause de la vulnérabilité de ces économies, étroitement dépendantes des échanges internationaux.

A titre d’exemple, l’Afrique subsaharienne pourrait enregistrer sa première récession depuis un quart de siècle avec une croissance négative de 2% en 2020 selon le FMI.

L’impact sera plus marqué encore en Tunisie, avec notamment un recul estimé d’au minimum 4,5% du PIB tunisien.

Au niveau économique et sur le plan sectoriel, l’aérien et le tourisme devraient être les secteurs économiques les plus durement touchés par la crise, en raison notamment du changement brutal des modes de consommation des ménages ainsi que des restrictions de déplacements imposées par les Etats.

En revanche, l’agroalimentaire et la grande distribution seraient les secteurs qui s’en sortiraient le mieux pour les mêmes raisons.

La crise du Coronavirus a eu un double mérite, d’une part, elle a mis à nu les faiblesses de l’économie tunisienne : finances publiques limitées, infrastructure sanitaire assez faible, frange importante de la population dans la précarité sociale, et, d’autre part, la crise a révélé des Tunisiens talentueux dans tous les domaines : des ingénieurs de haut vol, des managers et des startuppers créatifs aux commandes d’entreprises, ou encore des ONG solidaires avec les personnes les plus démunies.

Plus que jamais, l’élaboration d’une stratégie nationale globale valorisant les capacités d’anticipation et les stratégies de résilience devront les priorités de l’Etat tunisien dans les mois à venir.

Covid-19 … facteur de risques et vecteur d’opportunités

La Tunisie, intégrée dans les chaînes de production européennes et dépendante de ses exportations, se retrouve de facto économiquement fortement exposée à la crise internationale. A cela s’additionnent des mesures de confinements adoptées très rapidement par le gouvernement en place avec de fortes répercussions sur les circuits économiques : la contraction de l’économie formelle avec la mise à l’arrêt d’une grande partie de l’industrie, outre la mise sous pression des circuits économiques, commence déjà à avoir des répercussions tangibles sur les populations les plus fragiles: hausse du chômage et du sous-emploi mais aussi augmentation notable de la pauvreté et des inégalités, et cela aussi bien dans les milieux ruraux qu’urbains.

Principaux impacts et risques macroéconomiques

Les dernières estimations du ministère des Finances et du FMI sur l’impact potentiel de la pandémie de Covid-19 sur l’économie tunisienne sont partiellement alarmantes. La Tunisie s’apprête à vivre sa plus grave crise économique depuis son indépendance (1956).

Ainsi, les dernières projections en date font état :

  • D’une contraction estimée de 4,3% de la croissance économique en 2020 (contre +1,5% prévu mi-février par les autorités tunisiennes).
  • D’une accentuation du déficit budgétaire (-4,3% du PIB vs -2,8% du PIB tel que prévu initialement) en raison, principalement, de l’accroissement des dépenses extraordinaires liées à la crise du Covid-19 et de l’effondrement des revenus issus du tourisme (-70% de recettes touristiques en 2020 soit un manque à gagner estimé à 4 milliards de dinars de revenus de change), de l’exportation de biens et de services (-16% de revenus d’exportation en 2020)
  • D’une baisse sensible des investissements (-44% en 2020) et de l’épargne de ménages (-70% en 2020).

Evolution estimée des principaux indicateurs économiques (% du PIB)

Ces projections restent pour le moment préliminaires en raison de l’important niveau d’incertitude qui règne aussi bien au niveau local que mondial concernant les évolutions possibles de la pandémie à court et moyen termes.

L’impact économique pour la Tunisie pourrait être potentiellement revu à la hausse au cours des prochaines semaines/mois si un ou plusieurs des facteurs de risques suivants venaient à se matérialiser:

Principaux facteurs de risques économiques et impacts potentiels associés 

Principaux impacts et risques sociaux

Au-delà de l’impact sanitaire, cette crise devrait avoir, par un effet domino, de répercussions économiques et sociales de très forte ampleur, freinant drastiquement les secteurs formels et informels. La baisse de l’activité industrielle, conséquence directe du ralentissement de l’économie mondiale et mesures de confinement rapides prises en Tunisie, a conduit à la mise au chômage temporaire d’une partie importante de la population active.

Il y à noter que beaucoup d’entreprises tunisiennes risquent de ne pas être en mesure de garantir le versement des salaires de leurs employés d’ici les prochaines semaines, y compris le mois d’avril malgré les mesures de soutien mises en place.

Cette chute de l’activité économique du pays, se répercute à la fois sur l’emploi mais aussi sur le revenu disponible des ménages, privant brusquement de ressources aussi bien les populations des classes moyennes, que les plus fragiles.

La paupérisation généralisée de la société devrait accentuer la précarité de certaines franges de la population augmentant ainsi les écarts entre les catégories socioprofessionnelles. Ce ralentissement de l’économie internationale déstabilisera durablement les économies locales, avec pour impacts directs la diminution du PIB, une inflation galopante et une baisse conséquente du pouvoir d’achat des ménages dans les semaines à venir.

Dans ce contexte d’essoufflement de l’économie tunisienne, ces baisses de revenus peuvent entraîner la marginalisation des populations les plus exposées.

Nous noterons comme conséquence : probablement des mouvements de contestations et de blocages avec des impacts directs sur la stabilité politique du pays.

Cela étant, face à la déstabilisation de l’ordre économique mondial, beaucoup de pays seront amenés à repenser leur dépendance à des modèles économiques fortement délocalisés. Il en va de la sécurité stratégique des pays européens qui ressentent les conséquences directes de ce choc économique sur leurs industries.

La conséquence est un sujet stratégique à traiter en priorité pour la Tunisie, à savoir la captation des nouveaux flux industriels, et par la même des investissements directs étrangers. Il est donc primordial de repositionner la Tunisie sur le radar des investisseurs internationaux et d’encourager les acteurs locaux à renforcer leur présence sur le territoire.

La concurrence entre nations sera encore plus rude après la crise qu’elle ne l’est aujourd’hui. La Tunisie doit donc promouvoir une offre lisible et efficace auprès des investisseurs internationaux, ceci passera, entre autres choses, par la mise en œuvre d’une gouvernance plus coordonnée et plus structurée des acteurs de l’écosystème de l’investissement en Tunisie.

Vers un nouveau modèle économique et social

L’avènement de cette crise s’est accompagné par l’accroissement d’un ensemble de tendances lourdes qui devraient fortement contribuer à redéfinir de manière durable les habitudes de vie quotidiennes des personnes ainsi que les équilibres socio-économiques et géopolitiques des nations.

Parmi ces tendances, 5 pourraient, potentiellement, être des vecteurs d’opportunités fortes pour la Tunisie, sous conditions que ces derniers puissent rapidement identifier et actionner les leviers nécessaires à leur concrétisation :

– La redéfinition des ambitions géopolitiques de la Chine
– La relocalisation des investissements (bien entendu avec réorganisation des chaînes de valeur internationales)
– La transition progressive de l’économie informelle vers l’économie formelle
– L’accélération de la digitalisation des services publics et financiers
– Le renouveau de la collaboration entre les secteurs public/privé.

La redéfinition des ambitions géopolitiques de la Chine:

Ainsi, depuis la mi-mars, les aides sanitaires chinoises affluent, de manière très médiatisée, aussi bien en Europe (Italie, Grèce, Belgique, France, Serbie…) qu’en Afrique (Tunisie, Algérie, Kenya…) où la question d’une aide financière directe de la Chine est actuellement à l’étude par Pékin.

L’objectif premier de la Chine est bien entendu d’ordre géopolitique : gagner de l’influence en Europe et renforcer les positions géostratégiques en Afrique à l’heure où les Etats-Unis s’enfoncent dans la crise sanitaire et l’Union européenne s’interroge sur son modèle économique et son avenir politique.

Dans ce contexte, un pays comme la Tunisie, gagnerait à profiter de cet «élan de générosité» chinois en se positionnement de manière active dans les discussions avec Pékin afin de sécuriser, à court terme, des poches de financement additionnelles et de capturer, à moyen terme, une partie des flux d’investissement directs chinois.

La relocalisation des investissements & la réorganisation des chaines de valeur internationales:

Cette crise devrait accélérer le mouvement de relocalisation et de diversification géographique des grands groupes industriels ; leur permettant ainsi de se rapprocher de leurs zones de consommation et de limiter les risques de production.

A titre d’exemple, 60 à 80% des principes actifs des médicaments vendus dans les officines européennes sont produits en Chine, ce qui implique une perte de souveraineté pour ces pays qui sont par ailleurs régulièrement confrontés à des pénuries de médicaments aussi essentiels que les anticancéreux, les antibiotiques et les vaccins.

On voit là une réelle opportunité pour l’industrie pharmaceutique tunisienne qui devrait être en mesure de renforcer ses partenariats avec les industriels européens, notamment via des contrats de sous-traitance.

Ce qui est vrai pour l’industrie pharmaceutique l’est tout autant pour d’autres secteurs comme le secteur automobile ou encore celui des équipements de communication.La Tunisie se doit de rapidement devenir une option crédible pour l’ensemble de ces acteurs.

La transition de l’économie informelle vers l’économie formelle:

Le secteur informel, durement touché par les répercussions économiques de la crise,compte pour environ 35% du PIB tunisien selon les experts et concerne près de 50% de la population active. La préservation de la paix sociale passera donc, inexorablement, par une intégration de ce secteur dans la sphère socio-économique réelle.

L’accélération de la digitalisation des services publics et financiers:

Le saut quantique opéré par l’administration tunisienne en matière de digitalisation des opérations et des processus depuis le début de la pandémie révèle que les lenteurs observées au cours des dernières années sur le volet de la transformation numérique des services publics découlent plus d’une forte résistance au changement de la part des opérateurs publics que de réelles contraintes techniques, de compétences ou encore budgétaires.

La poursuite de cette transformation digitale, au même rythme observé durant ces dernières semaines, et son extension à d’autres champs d’application (paiement mobile, télémédecine, E-éducation, etc.) permettrait à la Tunisie de gagner non seulement en productivité mais également en compétitivité, à l’heure où la maturité digitale des nations devient un critère dans le choix des investisseurs internationaux.

Le renouveau des partenariats publics privés:

Depuis le début de la crise, la collaboration des autorités publiques avec le secteur privé et la société civile a pris une toute nouvelle dimension.

Ainsi, les start-ups et les technopoles en Tunisie ont été placés au cœur du dispositif de riposte technologique des gouvernements face au Covid-19.

Les industriels, notamment ceux opérant dans les secteurs du textile, de la pharmacie et des dispositifs médicaux, les prestataires de services privés, y compris les petites et grandes surfaces, les cliniques… et les associations de la société civile ont contribué de manière active à l’élaboration et à l’implémentation des réponses sanitaires et sociales publiques.

Cette nouvelle dynamique gagnerait à être généralisée dans le futur à l’ensemble des initiatives publics/privés notamment celles à vocations sociales (intégration du secteur informel dans l’économie réelle).

Stratégies de concrétisation

Afin de répondre à ces enjeux, les points évoqués mériteraient d’être soutenus dans le but de permettre à la Tunisie d’atteindre ses ambitions post-Covid-19 et d’aider cette dernière à se stabiliser aussi bien économiquement que socialement et politiquement.

Renforcement du positionnement dans l’économie mondiale

Développement de l’écosystème de l’investissement : partant du principe que la Tunisie est mise en concurrence sur le « marché de l’investissement » et que l’ensemble des destinations concurrentes adopte des stratégies de plus en plus agressives et notamment dans un environnement post-COVID, il est primordial de saisir l’opportunité actuelle pour repositionner la Tunisie à l’échelle internationale, et ce, en prenant en considération les enjeux sectoriels :  

    1. Le renforcement des mécanismes de collecte de l’information à travers la création d’observatoires nationaux
    2. La définition d’une stratégie claire pour les secteurs stratégiques (investissement, export, RH, infrastructure, gouvernance, etc.) impliquant l’ensemble des acteurs de l’écosystème
    3. La revue des mécanismes incitatifs en renforçant l’offre spécifique aux secteurs stratégiques et notamment dans un environnement post-COVID-19
    4. La refonte de l’offre foncière en prenant en considération les enjeux de chaque secteur et les enjeux liés à la gouvernance même de l’investissement en Tunisie
    5. La sensibilisation et l’engagement des parties prenantes publiques dans l’application des procédures communes de traitement des projets d’investissement
    6. Le renforcement des outils digitaux et le déploiement généralisé entre toutes les agences aux niveaux central et régional
    7. La définition et l’opérationnalisation des mécanismes de collaboration entre les parties prenantes régionales et centrales
    8. L’alignement des agences (notamment la TIA et la FIPA) quant à leurs stratégies de prospection et de promotion de l’investissement notamment sur les secteurs stratégiques

Consolidation du positionnement de la Tunisie sur le continent africain et confortation de son rôle de partenaire stratégique avec les économies européennes : en conséquence directe de la réorganisation des chaines de valeur internationales, la Tunisie, qui mène déjà plusieurs projets visant à fortifier sa pénétration des marchés africains, devrait continuer à s’affirmer sur le continent comme partenaire privilégié des économies européennes dans leur accession aux pays africains.

Cette orientation est d’autantplus nécessaire que nous observons comme cité précédemment une forte percée des opérateurs chinois sur le continent, qui se sont engagés à soutenir les pays dans la gestion de la crise.

Renforcement des relations avec la diaspora tunisienne et amélioration de la visibilité de la Tunisie à l’étranger : avec près de 1,2 million de Tunisiens expatriés, cette diaspora doit continuer à être mobilisée pour la sortie de crise. Cette population est à la fois une manne de devises conséquente pour la Tunisie, représentant une contribution au PIB proche de celle du secteur du tourisme.

Amélioration de l’efficience de l’économie nationale

Accompagnement de la transition du secteur informel : l’économie informelle fait pleinement partie du modèle de développement économique historique de la Tunisie. Sa forte expansion durant les dernières décennies a entrainé une atomisation de la main-d’œuvre, peu formée et peu connectée avec le reste des acteurs économiques, les syndicats et les autorités ; ce qui rend difficile toute initiative d’accompagnement et d’encadrement visant à améliorer leurs conditions de travail et à opérer une transition progressive vers l’économie formelle.

Il nous semble ici pertinent d’orienter les efforts vers l’accès des opérateurs de l’économie informelle à l’éducation et à la formation, mais aussi vers un accompagnement dans la constitution de coopératives ou de groupements représentatifs permettant la structuration du dialogue rompu avec le gouvernement.

Promotion de l’emploi et des PMEs dans les régions : le développement de l’emploi dans les régions rurales sera déterminant pour la suite de la crise actuelle. Il est nécessaire cependant de créer des opportunités durables qui puissent répondre à des besoins réels dans les régions et/ou au niveau national. Cela ne pourra se faire qu’à travers le développement d’une approche intégrée et globale qui prend en considération les enjeux du tissu productif des différentes régions (industries, agriculture, services) ainsi que l’offre existante.

Cela permettra notamment de définir de manière claire les opportunités de développement ainsi que les initiatives d’optimisation, desquelles seront dérivées les axes d’intervention sur lesquels accentuer les efforts (projets, formation, financement, accompagnement, etc.).

Refonte de l’offre des centres de formation professionnelle et renforcement du système d’éducation tertiaire : le développement de l’écosystème de l’investissement en Tunisie est sujet à plusieurs prérequis dont notamment le développement des talents et de la main d’œuvre nationale.

Plusieurs initiatives ont d’ores et déjà vues le jour, notamment l’Automotive Academy, projet porté par la coopération technique allemande (GIZ) en collaboration avec le secteur privé. L’enjeux est de mettre à l’échelle des initiatives similaires sur les secteurs stratégiques, et de renforcer l’implication du secteur public dans le développement d’une offre de formation qui soit en adéquation avec les enjeux futurs des secteurs prioritaires.

Il s’agit donc de :

  • Renforcer l’offre de la formation professionnelle, notamment en faveur des secteurs fortement demandeurs de main d’œuvre comme l’automobile.
  • Favoriser le développement de programmes de formation en alternance et œuvrer à une plus grande collaboration public privé pour un meilleur alignement aux besoins sectoriels.
  • Favoriser l’émergence de programme de formation en alternance permettant de faciliter l’intégration des jeunes diplômés dans le monde de l’entreprise.

Mise à l’échelle les projets de restructuration et refonte organisationnelle : à l’instar des projets menés avec la Banque centrale ou la Tunisia Investment Authority (TIA), des initiatives visant à l’opérationnalisation GPEC, au développement des process et des procédures, sont essentielles. Nous citerons à ce titre  les démarches suivantes à engager, au niveau de divers acteurs importants de l’écosystème:

  • Définition et optimisation des différents processus de la fonction RH
  • Formalisation des manuels de procédures
  • Définition des politiques de gestion prévisionnelle des recrutements et de succession
  • Mise en place des systèmes de gestion des compétences et des talents
  • Revue des systèmes de pilotage des objectifs et d’évaluation de la performance
  • Définition des politiques de communication internes et externes.

Soutien à court terme des secteurs clés de l’économie tunisienne

Appui au secteur du tourisme : avec des estimations de chute de revenus de l’ordre de 70 % prévues sur l’année 2020, cette année sera considérée comme une année blanche pour le secteur à l’échelle internationale.

Pour ce secteur pivot de l’économie tunisienne, il est important de pouvoir dès à présent quantifier les impacts de la crise, ainsi que les répercussions en termes d’emplois et de rentrées de devises.

Au-delà de cela, une réflexion plus large doit être lancée sur les impacts de la crise sur la stratégie touristique du pays, et sur la redéfinition de cette dernière face aux changements des paradigmes internationaux et des habitudes de consommations.

Soutien du secteur de la santé : le secteur de la santé dans son ensemble se trouve actuellement face à une crise d’une ampleur exceptionnelle, mettant à rude épreuve aussi bien les services de soins que les industries de la santé.

Très rapidement, les capacités des opérateurs vont arriver à saturation, épuisant le système de santé, et ne permettant plus à ce dernier de répondre aux besoins vitaux des patients.

L’accompagnement et la mise à niveau de ce secteur doivent donc être renforcés pour permettre au pays de mieux se préparer à une éventuelle résurgence de ce type de crises sanitaires.

Sami Saya
Expert conseiller