Tout a été fait pour que cet outil soit fiable et utile aux opérateurs économiques et aux gouvernements. Réunir dans une seule plateforme les données sur les lois, les systèmes, et les performances de l’approvisionnement de 218 pays à travers le monde. C’est à cette tâche titanesque que s’est attelée la Banque mondiale, défi qu’elle a pu relever.

Le bailleur de fonds multilatéral a en effet mis en ligne, le 18 mars 2020, la Global Public Procurement Database (GPPD).

Cette base de données a été conçue comme un “guichet unique” visant à aider à l’amélioration de la transparence, de la redevabilité, l’efficacité et à permettre un environnement propice à la réforme de l’approvisionnement public et à l’adoption des meilleures pratiques, «nécessaires pour accélérer le développement social et la croissance économique d’un pays », souligne Vinay Sharma, directeur mondial pour les marchés publics au pôle Gouvernance de la Banque mondiale.

L’équipe de développement de la Global Public Procurement Database a tout fait pour en faire un outil fiable et utile.

La première GPPD utilise des données vérifiées tirées par l’équipe de développement de multiples sources, notamment des bases déjà existantes de la Banque mondiale et des agences publiques des pays. Données ensuite rigoureusement vérifiées.

Elle permet aux entreprises de procéder à des comparaisons par pays ou par région, de mettre en évidence les forces et faiblesses du système d’approvisionnement d’un pays et, donc, de décider de pénétrer ou pas le marché en question.

Les utilisateurs de la base de données y trouveront également des liens vers les lois, règlements et documentation afférents à l’approvisionnement. Les gouvernements peuvent, eux, lorsqu’ils veulent réformer leur propre système, mettre à profit ces données pour opérer un benchmarking et prendre connaissance des meilleures pratiques dans le monde dans ce domaine.

La conduite de réforme est aussi facilitée par la vision globale de la manière dont les systèmes d’approvisionnement fonctionnent qu’offre la base. En comparant leur propre système –en combinant les données de la GPPD avec celles d’autres outils de la Banque mondiale, comme le e-procurement toolkit et le e-procurement learning- à ceux de pays avec un revenu similaire et les mêmes caractéristiques en matière de gouvernance, les gouvernements et les spécialistes de l’approvisionnement peuvent détecter les inefficacités et goulots d’étranglement dans ce processus.

Mais la base peut également être d’un grand secours aux conseils d’affaires et Chambres de commerce cherchant à promouvoir des réformes susceptibles de rendre un pays plus compétitif sur le plan commercial, susceptible d’attirer des investissements directs étrangers et d’augmenter le commerce en dehors des secteurs traditionnels.

Last but not least, cette nouvelle base de données met à la disposition des futurs utilisateurs –plus particulièrement les universitaires et les associations- un fonds documentaire constitué de rapports annuels et d’évaluations des processus d’approvisionnement accessibles et téléchargeables gratuitement.

L’idée de créer cette base de données est née du constat que rechercher et vérifier des données sur les règles et modalités d’approvisionnement des pays est une vraie galère en raison de leur extrême dispersion.

Bonne nouvelle : la GPPD n’est que le premier instrument que la BIRD met à la disposition des opérateurs économiques pour les aider à surmonter ce problème.

M.M.