Nous sommes à 3 semaines d’une décision qui a peut-être changé la donne en matière de lutte contre la propagation du virus : Le 19 mars la décision d’arrêter les arrivées par voies aériennes et maritimes sauf les rapatriements de Tunisiens coincés à l’étranger, avec confinement obligatoire dans des lieux dédiés. Ça n’a pas bien marché le premier soir, rappelez-vous l’épisode Centre Bessma et bateau Tanit qui ont vu échapper des récalcitrants et même ceux qui ont accepté la règle de jeu et qui ont été relâchés au petit matin du côté de l’aéroport. Mais quand l’armée et la garde nationale se sont chargées de la mission tout est rentré dans l’ordre.

Ensuite la décision de confiner obligatoirement les Covid+ dans des lieux ad hoc a été prise. Elle a certainement fait fuir des tests de dépistage certains cas suspects, mais il fallait prendre cette décision.

Il faut aussi rappeler qu’avant le 10 mars on écoutait les recommandations de l’OMS sans les adapter à notre environnement géographique. On n’acceptait pas les arrivées de Wuhan et d’Italie, mais on a laissé passer les voyageurs venus de Turquie, Egypte, Qatar (230 cas en un seul soir à l’époque), Canada…

Il a fallu attendre le soir du 12 au 13 mars pour interdire l’arrivée d’une liste plus large de pays. Vers le 16 et 17 mars, le nombre de cas détectés en Tunisie révélait que 9 sur 10 sont venus de l’étranger. La décision de fermer le ciel tunisien était importante à prendre et a pris effet le 21 mars. On est donc à 18 jours de cette décision qui oblige les arrivants à la quarantaine de force dans un lieu décidé par les autorités.

Autre phénomène tuniso tunisien : le R0, c’est à dire le nombre moyen de gens contaminés par une personne est de l’ordre de 3 pas plus. Le cas Boumerdes (peut-être cas 1), il s’est fait opéré dans une clinique à Monastir, il n’a en fin de compte contaminé que son épouse et une autre personne de sa famille… Il faut croire qu’on a du bol ! Car ailleurs, à New York une soirée dans une boîte de nuit a contaminé des dizaines de personnes, à New Orléans le carnaval annuel a fait des ravages, le mariage auquel a assisté à Paris notre ancien ministre du tourisme aussi (rabbi yichfih),… Nous ici on a eu un seul cas pareil c’est celui de Kebili, encore un mariage…et 18 personnes contaminées !

On s’accroche à ce qu’on peut.

Walakom sadid annadhar.

Hassen Zargouni