Dès fin janvier – début février, la machine anti-COVID-19 a été mise en marche en Tunisie par Sonia Ben Cheikh et son équipe. A ce moment là, beaucoup des pseudo-experts actuels se moquaient de ce qui se disait.

Un conseil ministériel s’est tenu (en février avec go jo) mais les décisions au sommet de l’Etat n’étaient pas à la hauteur des risques.

Il est à noter qu’à cette période, les 14 rapatriés avaient été confinés par l’Etat dans le calme et la discrétion.

J’avais personnellement appelé le nouveau CDG à maintenir Sonia Ben Cheikh aux commandes de la santé, mais il a plutôt pensé à satisfaire ses alliés.

Puis vint le changement avec son lot d’erreurs qui ont été commises par le nouveau gouvernement.

Abdellatif Mekki fait de son mieux mais commet quelques erreurs en s’appuyant sur la “même armée de professionnels de santé”, et je ne tirerai pas actuellement sur tous les soldats de la santé. (Ça viendra).

Mais qu’a-t-on fait par ailleurs?

Le comportement de beaucoup a été catastrophique. Le président de la République, mal conseillé, nous parle, le 19 mars 2020, d’une période de 15 jours qui exterminera le virus; passe des messages en contradiction avec ceux d’un chef d’Etat; serre des mains; organise des réunions avec un nombre important de personnes; se déplace à la Poste; manipule des cartons; ne respecte pas la distanciation; et semble en décalage avec ses propres décisions (n’a-t-il pas interdit des rassemblements de plus de trois personnes alors qu’il est à 1 mètre d’une meute de journalistes).

Le CDG nous fait un discours où il dit qu’il ne savait pas le jour de sa nomination !, mais affirme que l’OMS l’a félicité (ça a été démenti par l’OMS); qui est hésitant, prend les décisions avec un retard d’une semaine à chaque fois (retour des expatriés, pas de confinement, fermeture des frontières…) et finit, lors de son discours du 3 avril – considéré par beaucoup comme un discours d’un vrai leader- par passer des messages destructeurs en affirmant que nous avons atteint le pic de l’épidémie, que la semaine prochaine on pourra débuter un dé-confinement progressif et en prenant une décision (les fameux 200 dinars) sans assurer les solutions d’accompagnement engendrant des émeutes et un terrain propice à la diffusion du virus …

Je m’arrête là, car je peux écrire des pages des mauvaises décisions de ce gouvernement.

Pour ne pas être du reste, ses “sinistres” (au moins 3 ou 4 ne font que des erreurs, si ce n’est des conneries):

Le sinistre du Sport défend le président de la FTF qui organise une réunion de 400 personnes alors que c’est interdit.

Le sinistre des Affaires religieuses marchande pendant 4 jours pour annuler les prières du vendredi.

Le sinistre du Commerce ne mérite même pas que j’énumère ses fautes tellement ses conneries sont nombreuses. Mais peut-on espérer mieux d’un retraité “ancien clou dans le mur” de la STEG? Un poste de omda aurait été de trop pour lui.

Le sinistre de l’Environnement sur NessmaTV nous disait, il y a dix jours, qu’au bout de 14 jours la Tunisie sera belle, et qui, au 15ème jour, se met à pleurer sur Hannibal TV.

Le sinistre de l’Emploi, ancien candidat d’Ennahdha pour le poste de CDG, le responsable des émeutes pour les 200 dinars, ne mérite pas plus de commentaires.

Le sinistre du Transport, qui n’a rien compris au transport sauf celui de sa fille …

Le sinistre de l’Education qui veut museler la bouche de ses subordonnés le…le…le….

Seuls quelques ministres tirent leurs épingles du jeu et que d’autres sont en confinement d’activité.

Avec un tableau pareil, il est normal de voir le ministre de la Santé pleurer.

Un chef qui pleure n’est pas un bon signe, ni un bon message, mais il témoigne aussi d’une fatigue due à une mauvaise gestion de l’effort: est-il nécessaire de sauter d’un plateau à l’autre, est-il nécessaire de faire des réunions avec des personnalités hhhh qui n’ont rien a voir avec la crise?, des réunions qui ne servent que pour ceux qui sont présents pour faire le buzz et faire croire à la population qu’ils sont concernés par la gestion de la crise alors que la seule chose remarquable qu’ils recherchent c’est de passer de radio en radio pour lire les recommandations des experts (même sur les morts et leur enterrement), les vrais experts de l’INEAS.

Il a raison de pleurer la qualité de ses collègues qui sont en train de détruire 3 mois de travail des commissions et de mettre la vie des soignants, de la police, de l’armée et d’autres en jeu à cause de leurs incompétences.

Espérons le meilleur pour notre pays, mais après la crise, il faut que les Tunisiens parviennent à abattre le coronavirus…mais pas seulement. 

Et pour ne pas être traité de corporatiste, je dénonce aussi des pseudo-experts scientifiques qui ne sont dans aucune commission Covid-19, qui se baladent de radio en radio en lisant juste les recommandations des vrais experts qui ont travaillé des journées avec l’INEAS (Institut national d’évaluation et d’accréditation de santé).

Ils donnent une mauvaise image des vrais professionnels de la santé en allant sur les plateaux des animateurs clowns et ne cherchent qu’à se faire de la publicité dans un but pécuniaire. Heureusement ils ne dépassent pas les doigts d’une ou deux mains.

En Tunisie, beaucoup de jeunes ont montré leurs qualités et doivent être à la place des incompétents arrivés au pouvoir suite à un partage NAUSEABOND d’un gâteau.

Douagi Mohamed