Après y avoir débuté comme chef de service au sein de la direction des services aériens et maritimes, cet ingénieur y effectue son deuxième come back depuis 2012 quand il avait été chef de cabinet.

Dans le nouveau gouvernement, dirigé par Elyès Fakhfakh, Moncef Sliti, nouveau ministre de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, fait partie des six membres de cette équipe –Habib Kchaou (Affaires sociales), Mohamed Fadhel Kraiem (TIC), Abdellatif Mekki (Santé), Mongi Marzouk (Energie), Mohamed Ali Toumi (Tourisme), et Ahmed Gaaloul (Jeunesse et Sports)- à bien connaître leur domaine dont ils ont désormais la responsabilité.

Car cet ingénieur, diplômé de l’Ecole nationale d’ingénieurs de Tunis (ENIT) en 1981, est un pur produit du ministère de l’Equipement.

Entré au sein de ce département la même année, il y a effectué les dix premières années de sa carrière comme chef de service au sein de la direction des services aériens et maritimes, s’occupant notamment du suivi des études de construction de ports, de financement, de réhabilitation du littoral, etc.).

De l’Arabie Saoudite à la France

Mais cette première partie de sa carrière s’arrête en 1990 pour des raisons politiques, car la répression qui s’abat alors sur le Mouvement de la Tendance Islamique (MTI, devenu par la suite Mouvement Ennahdha), dont il est membre, le contraint à l’exil. Moncef Sliti profite de cette dure épreuve pour booster son profil et enrichir son parcours en entamant une nouvelle carrière dans le monde de l’entreprise, d’abord en Arabie Saoudite puis en France.

Dans le pays du Golfe, il est directeur technique au sein d’une société détenant la représentation de la firme japonaise Toyota, dont il réalise et gère les projets immobiliers. Quatre ans après, il met le cap sur la France où il travaille d’abord comme conseiller dans une société immobilière avant de créer sa propre entreprise (MWA Conseil), une société de conseil en informatique, technologie, et études financières au profit des banques et assurances.

Rentré en Tunisie après le 14 janvier 2011, il réintègre le ministère de l’Equipement –qui s’occupe alors aussi de l’Aménagement du territoire et du Développement durable- et en devient le chef du cabinet jusqu’en 2014.

Puis entre mai 2014 et octobre 2015, il dirige, en qualité de président directeur général, l’une des sociétés relevant du ministère de l’Equipement, à savoir la Société d’Etudes et de Promotion de Tunis Sud, créée en 1990 pour l’assainissement et la restauration du Lac Sud de Tunis et la reconversion du Port de Tunis en Port de Plaisance dans le cadre du projet d’aménagement.

Retour sur les bancs de l’école

Toujours soucieux d’élargir la palette de ses compétences, le futur nouveau ministre de l’Equipement retourne sur les bancs de l’université et suit de nombreuses sessions de formation et de recyclage dans divers pays (France, Corée, Inde, Etats-Unis, Suède, etc.), avant et pendant son exil, et après son retour en Tunisie. Cet effort lui permet de décrocher un DEA en eau et environnement, de développer ses capacités en matière de leadership (ENA), et devenir conseiller en arbitrage international.

Last but not least, celui qui a aujourd’hui le grade d’ingénieur général se passionne, durant son exil français, pour l’action municipale et devient conseiller d’une ville de la banlieue parisienne. Une passion qui ne le quittera plus et explique qu’il soit aujourd’hui membre du conseil municipal de l’Ariana.

Moncef Mahroug