Le voile commence à se lever sur l’origine de l’explosion des contaminations au coronavirus en Italie. Nombre de spécialistes et responsables politiques pointent désormais le rôle du match de Ligue des Champions entre les clubs italien d’Atalanta Bergame et espagnol de Valence dans l’explosion du nombre de cas de coronavirus en Lombardie, joué le 19 février 2020.

Ce jour-là, le stade San Siro de Milan a accueilli 45 792 spectateurs, explique-t-on. “Des dizaines de milliers de Bergamasques ont fait le court déplacement, en car, en voiture ou en train pour ce qui était le match le plus important de l’histoire de leur club. Certains sont allés directement au stade, d’autres ont passé la journée en ville, croisant et buvant des verres avec ceux de Valence autour de la place du Duomo. Tous sont ensuite venus à San Siro en métro. A la sortie, la victoire a été longuement fêtée autour de quelques bières et des camions à sandwichs.

La menace était alors encore lointaine. Mais deux jours après le match, Adriano Trevisan s’éteignait à 78 ans près de Padoue et devenait le premier mort du coronavirus en Europe”, rapporte le site republicain-lorrain.fr.

A partir de là, les contaminations et les morts dus au coronavirus sont partis cressendo dans le nord de lItalie (la Lombardie essentiellement), puis dans tout le pays, notamment à partir du à partir du 4 mars, autrement dit 15 jours après le match…

Alors, Atalanta-Valence a-t-il tout déclenché ? La réponse à cette question ne souffre pas de doute pour nombre de responsables italiens.

En effet, “responsables sanitaires et autorités locales ne vont pas jusque-là mais n’en font pas mystère, le match a certainement contribué à la gravité de la situation actuelle”, écrit notre source.

Et le maire de Bergame, Giorgio Gori, d’aller dans le même sens : «Durant cette soirée, 40.000 habitants de Bergame sont allés à Milan voir le match. Ils se sont regroupés au stade. Beaucoup d’autres l’ont regardé de chez eux, en famille, en groupe, au bar. Il est clair qu’il y a eu une occasion de forte diffusion du virus».

Idem pour Walter Ricciardi, représentant de l’Italie à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a tenu mardi 24 mars un discours similaire sur Rai News 24. «Le match avait été un accélérateur de la propagation du virus». «Je pense que le match du 19 février a joué un rôle important. Un tiers de la population de Bergame s’est concentrée dans un stade et a fait la fête».

A travers ce match, c’est l’UEFA qui se trouve accusée. Alors est-ce que l’affaire s’arrête-là? Pas si sûr. Surtout si les mêmes causes et les mêmes effets sont trouvés en Espagne, troisième pays le plus touché par le coronavirus au monde, derrière la Chine et l’Italie.

A suivre donc!