Jamais ou rarement un malheur ne vient sans des aspects positifs. La preuve? Face à la pandémie de Conovirus, le PDG de Tunisie Autoroutes (TA), Badreddine LAHBAIEL, a annoncé, jeudi 19 mars 2020 sur Radio Chams FM, que pour y faire face, Tunisie Autouroutes a pris deux décisions importantes.

D’une part, Tunisie Autoroutes a decidé de réduire le nombre de caisses avec paiement en especes au profit des caisses automatiques avec télépéages, et ce afin de diminuer le risque de contamination par le virus dû à la manipulation des pièces de monnaie.

Et pour encourager l’option par les voyageurs de la solution de télépeage, TA a decidé d’octroyer le module de télépéage gratuitement à tout demandeur.

Sachant que l’ancien prix pour un module de télépéage était de 25 dinars.

Le PDG de TA montre-là de manière concrète comment il est possible de transformer une crise en une aubaine grâce à l’innvotation par le digital. Cet exemple devrait servir dans tous les secteurs.

Les banques, elles aussi, peuvent passer progressivement au digital en favorisant le paiement électronique et ce en dotant la totalité de leurs clients des cartes bancaires pour retrait automatique aux GAB et pour les paiements des achats. Et en fermant leurs agences à l’exception des clients ayant un RDV.

Idem pour les opérateurs télécoms qui doivent lancer, tout de suite, les comptes virteuls et le paiement via Smartphone.

A noter que tous les opérateurs disposent d’une plateforme électronique prête pour le déploiement, mais que la réglementation de la BCT empêche d’entrer en exploitation, car l’activité de paiement est reservée exclusivement aux banques ou pour un portemonnaie électronique adossé à un compte réel et à une carte bancaire réelle.

Chaque ministère doit réfléchir sur des solutions digitales permettant le travail à distance et le service à distance, comme la télédéclaration, le télépaiement, la remise des bulletins de soins de la CNAM à distance. Tout le monde doit tous réfléchir sur des solution faciles, simples et operationelles de suite, permettant de ne pas arrêter le service et aussi d’assurer la prestation à distance.

Avec le Coronavirus, on découvre que la Tunisie est un pays sous-développé dans certains domaines, que ce soit dans la santé avec l’absence de production de simples masques ou du gel en quantité suffisante, ou notre incapacité à organiser une école à distance virtuellement sur le modèle de la France en particulier et des pays développés en général.

L’administration tunisienne est peu digitalisée. Pour s’en rendre compte, il suffit de lister les services qu’un citoyen pourra faire à distance, mise à part la télédéclaration fiscale de la CNSS et TTN pour les entreprises. Il n’y en a aucun.

Rare sont les banques qui peuvent vous donner des services à distance, outre le retrait des GAB ou l’extrait de compte.

Regardez ce qui se passe cette semaine devant les bureaux de poste, la pagaille pour que les retraités puissent retirer leurs argents. Sachez que le taux de bancarisation en Tunisie ne dépasserait pas les 45% alors qu’il est de 85% au Niger, pourtant le pays le plus pauvre en Afrique, grâce aux comptes virtuels et aux cartes bancaires prépayées qu’on peut se faire délivrer instantanément et non au bout de 15 jours comme c’est le cas en Tunisie.

Pourquoi ne pas autoriser les opérateurs télécoms de lancer les FinTech ?

Tunisie Autoroutes a montre le bon exemple. Aux autres de suivre.

Maarouf