A un an de la prochaine échéance électorale durant laquelle elle devra renouveler –ou reconduire- ses actuels dirigeants et instances, la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH) tient, le 17 décembre 2019, une assemblée générale extraordinaire pour amender ses statuts en vue de démocratiser son organisation et son fonctionnement.

La Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH), une des dernières grandes organisations à ne pas avoir procédé à la mise à jour de ses statuts, va procéder, lors d’une assemblée générale extraordinaire prévue le 17 décembre 2019, à l’amendement de ses statuts pour démocratiser son organisation et son fonctionnement.

Ce lifting intervient à un an de la prochaine échéance électorale durant laquelle sera élu un nouveau président –sauf si l’actuel, Khaled Fakhfakh, se présente –et réélu- pour un second mandat.

Après l’élection de Khaled Fakhfakh, en janvier 2019, le conseil national de la FTH avait énoncé ses priorités durant son mandat de trois ans :

  • œuvrer à positionner le secteur parmi les secteurs stratégiques prioritaires du pays,
  • valoriser la destination aussi bien sur le marché intérieur qu’à l’international,
  • fédérer et renforcer la représentativité des hôteliers au sein de la FTH,
  • mettre à niveau le produit hôtelier en trouvant les mécanismes adéquats pour solutionner la difficulté de financement des unités hôtelières,
  • moderniser la gouvernance de la FTH et appuyer sa décentralisation en réformant les statuts,
  • consolider les relations avec les principaux acteurs du secteur touristique (institutions et administrations) en étant une force de proposition,
  • s’engager pour l’amélioration de la qualité des prestations hôtelières afin d’assurer leur conformité avec les standards internationaux.

D’après nos sources, les instances de la FTH envisagent quatre changements. Le premier d’entre eux concerne le mode d’adhésion des hôteliers qui n’auront plus besoin, à l’avenir, du parrainage d’autres membres.

Consacrée par la pratique, cette condition n’est pas énoncée clairement par les statuts. Dans leur article 7, ceux-ci stipulent que «pour être membre ou représenter une personne morale, il faut remplir les conditions suivantes : jouir de ses droits civiques, n’avoir subi aucune condamnation infamante, adhérer sans réserve aux présents statuts et prendre l’engagement de s’y conformer, être agréé par le Conseil d’administration et verser à la FTH la cotisation annuelle».

On peut perdre la qualité de membre actif ou associé pour l’une des huit raisons suivantes : décès -l’adhésion des héritiers n’étant pas systématique- ; démission ; radiation prononcée par le Conseil d’administration soit pour infraction aux présents statuts, soit pour motif professionnel grave ; faillite ou liquidation ; interdiction judiciaire ou par la perte des droits pour les personnes physiques ; non-paiement de la cotisation dans le trimestre qui suit son exigibilité ; changement d’orientation professionnelle ; ou refus d’appliquer les décisions prises dans les limites de leurs pouvoirs par le Conseil d’administration ou par l’Assemblée Générale.

Le deuxième amendement projeté concerne le mode d’élection du président de la FTH, actuellement élu par les 40 membres du Conseil national. A l’avenir, il le sera au suffrage direct lors du congrès.

En outre, le nombre de ses mandats, actuellement illimité, sera dorénavant limité à deux successifs.

Les instances de la FTH ont également voulu appliquer cette restriction aux présidents des fédérations régionales, mais, d’après nos informations, celles-ci ont résisté et rejeté l’amendement.

Enfin, le dernier amendement vise à ouvrir les portes de la FTH aux secteurs des gîtes et des chambres d’hôtes.

M.M.