L’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) a lancé, mardi 5 novembre, un projet de formation de 150 agriculteurs dans plusieurs gouvernorats pour une gestion durable des ressources en eau et l’identification de nouveaux mécanismes pour la mise en place des cultures irriguées économes en eau. C’est ce qu’a indiqué le membre du bureau exécutif de l’UTAP chargé des ressources naturelles et développement durable, Hammadi Boubakri.

Ce projet financé par la GIZ (Coopération allemande au Développement) et qui s’étale sur une année concernera les gouvernorats de Sidi Bouzid, Kairouan, Nabeul, Monastir, Siliana et Béja, a-t-il précisé.

Il s’agit de la mise en place d’un plan d’accompagnement et de formation des agriculteurs pour la préservation des ressources naturelles, principalement les ressources en eau, à travers la formations ” d’agriculteurs vulgarisateurs modèles ” répartis sur les 6 gouvernorats pilotes.

Ces agriculteurs ” modèles ” seront capables chacun de jouer le rôle d’ambassadeurs auprès de leur entourage facilitant ainsi la reproduction et la diffusion des bonnes pratiques auprès des autres exploitants.

La formation est composée des modules suivants:

  • la sensibilisation à l’économie de l’eau,
  • le pilotage de l’irrigation,
  • les techniques d’irrigation,
  • les productions rentables et économes en eau (choix des cultures…)
  • la gouvernance et la réglementation.

Ce projet s’inscrit dans le cadre des efforts de lutte contre les changements climatiques et la rareté des ressources en eau en Tunisie, pays confronté à un cycle fait de 3 ans de sécheresse, suivis de 2 ans marqués par des précipitations moyennes puis de 2 saisons pluvieuses, et ce, tout au long de la période allant du 1982 à 2018, selon une étude du ministère de l’agriculture citée par Boubakri.

Le projet est de nature à favoriser l’encadrement technique des 150 agriculteurs, outre le suivi direct de leurs activités à travers l’organisation des journées de sensibilisation et d’information avant sa concrétisation sur les périmètres irrigués pour garantir un développement durable et économe, a noté de son coté, la responsable de l’unité des ressources naturelles à l’UTAP, Sarra Ben Hammadi.

Le secteur agricole accapare à lui seul 80% des ressources en eau (environ 4,8 milliards mètres cubes/an). Les cultures irriguées, dont la superficie total s’étend sur 435,9 millions d’hectares, contribuent de 35% à la production agricole, selon les données de l’APIA (Agence de Promotion des Investissements Agricoles).