Comme depuis janvier 2011, tout ce qui passe -ou presse- en Tunisie intéresse les médias étrangers. Le décès de Béji Caïd Essebsi le 25 juillet 2019 et donc l’élection présidentielle anticipée n’y ont pas échappé.

En effet, beaucoup de titres ont été utilisés pour parler de cette présidentielle tunisienne. C’est le cas du quotidien français Le Monde : «Présidentielle tunisienne : Kaïs Saïed, juriste hyper conservateur, est en tête du premier tour» qui écrit à l’entame du papier : «A 61 ans, l’universitaire devance Nabil Karoui et Abdelfattah Mourou, au coude-à-coude pour la seconde place. Sa vision mêle hostilité à un Etat centralisé et références à l’islam».

Plus original, le site information.tv5monde.com choisit un titre ironique : «Présidentielle en Tunisie : choisir le meilleur parmi les mauvais», qui résume le sentiment de la majorité des électeurs tunisiens.

D’autres titres : “On l’appelle déjà monsieur le président”, parlant de Nabil Karoui. «Présidentielle tunisienne : On a voté par élimination» (RFI). «Chambardement politique en Tunisie» (HuffPost Maghreb). Au Burkina Faso, le journal L’Observateur Paalga pense que ce chamboulement est dû au fait que l’offre politique tunisienne est «peu alléchante» doublée d’«une campagne qui a volé au ras des pâquerettes», rapporte RFI.

Enfin pour sa part, le journal algérien El Watan écrit: “Kaïs Saïed, Nabil Karoui ? C’est le profil public du camp populiste, qui a le vent en poupe, après l’échec des islamistes et des modernistes au pouvoir”. 

On ajoutera que celui est arrivé en tête des sondages sortis des urnes, Kais Saied est à la fois populiste et peut-être même islamiste. On le surveillera à l’oeuvre s’il est élu président de la République.