La Société tunisienne de glaucome sensibilise sur la pathologie cécitante

Le premier congrès de la Société tunisienne de glaucome s’est tenu, vendredi 14 juin à Tunis, sous le patronage de la ministre de la Santé par intérim, Sonia Ben Cheikh, en concomitance avec le 2ème congrès maghrébin de Glaucome, et en présence de spécialistes de renom venus d’Algérie, des Etats-Unis d’Amérique, de Grande-Bretagne, de France, du Maroc et de la Suisse.

Le congrès a pour objectif de faire le point sur les nouveautés et les dernières actualités en exploration, dépistage, diagnostic, traitement et chirurgie du glaucome.

Dans son discours d’ouverture des travaux du congrès, Mohamed Hédi Oueslati, directeur général de la santé au ministère de la Santé, a tenu à féliciter “le dynamisme de bon aloi” de la Société tunisienne de Glaucome, soulignant sa contribution à l’essor de l’ophtalmologie tunisienne et la promotion d’une coopération fructueuse pour la prévention de la santé visuelle dans l’espace maghrébin.

Il a indiqué que la neuropathie glaucomateuse, qui affecte près de 3% de la population, demeure encore une pathologie insidieuse et rapidement cécitante en l’absence d’une prise en charge, ajoutant que les thérapeutiques et les traitements qui permettent de lutter contre les affections de l’œil par le glaucome sont disponibles dans notre pays, et sont pris en charge par la CNAM.

Oueslati a en outre déclaré que le ministère de la santé œuvre à l’introduction de nouveau consensus de prévention et de dépistage à grande échelle afin d’atténuer la prévalence de cette maladie et d’en éviter les conséquences chez les personnes âgées de plus de 40 ans.

Le responsable a souligné, dans ce contexte, que son département veille de près à la mise en place de programmes de dépistage systématique du glaucome congénital et des troubles visuels précoces à l’âge préscolaire dans les crèches et jardins d’enfants, en s’appuyant sur des médecins généralistes formés au dépistage des handicapes visuels, notamment dans les régions accusant un déficit en spécialistes.

Pour sa part, Mohamed Ali Afrit, président de la Société tunisienne de glaucome, a indiqué que le glaucome est une maladie dégénérative du nerf optique qui entraîne une perte progressive de la vision, affirmant que la prévalence de cette maladie en Tunisie est de 2 à 3%, “un chiffre qui est quasi-identique de par tous les pays du monde et qui nécessite immanquablement un dépistage précoce”.

S’agissant des facteurs de risques favorisant la contraction de cette maladie, le président de la Société tunisienne de Glaucome, a souligné que l’hérédité en est de loin la première cause, en outre d’atteinte par la Myopie ou par une forte hypermétropie. “Il existe des familles où tous ses membres sont atteints de glaucome”, a-t-il fait savoir, notant qu’environ 300 mille personnes en Tunisie souffrent de cette maladie.

Les organisateurs ont par ailleurs tenu à honorer le professeur américain, Robert Ritch, présenté en tant que “maître de la glaucomatologie” dans le monde, en hommage à son dévouement à l’ophtalmologie et sa contribution éminemment bénéfique à la lutte contre le glaucome qui constitue un fléau mondial.