“La réalisation de l’intégration régionale continue de se heurter à plusieurs obstacles malgré des progrès accomplis sur le plan continental”, a déploré le directeur de la division de l’intégration régionale et du commerce à la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Stephen Karingi.

Présentant le rapport sur l’évaluation de l’état d’avancement de l’intégration régionale en Afrique, à l’occasion de la tenue de la 52ème session de la CEA (du 20 au 26 mars 2019), à Marrakech (Maroc), il a ajouté que parmi ces obstacles figurent l’insuffisance de l’offre d’énergie et du développement des infrastructures, l’insécurité et les conflits régnant dans certains Etats membres, l’appartenance de certains Etats membres à plusieurs communautés économiques régionales et structures d’intégration régionale, la mauvaise conception des structures d’intégration régionale et l’échelonnement de l’intégration ainsi que l’insuffisance des ressources financières.

Le rapport, qui a évalué les tendances actuelles de l’intégration régionale en Afrique, axée particulièrement sur les progrès accomplis dans les domaines de la convergence macroéconomique, du commerce, des investissements et de l’intégration des marchés, la libre circulation des personnes et les infrastructures, a estimé qu’il est nécessaire de renforcer la collaboration entre les pays africains et les partenaires de développement pour faciliter l’exécution des activités et programmes d’intégration régionale.

“Les Etats membres doivent inclure les activités d’intégration régionale dans leurs stratégies nationales de développement en vue d’améliorer l’allocation des ressources humaines et financières et la rendre plus efficace”, recommande le rapport de la CEA.

Evoquant la question de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), le rapport a souligné que cet accord représente une étape majeure dans l’intégration continentale et offre de nombreux avantages à tous.

Karingi affirme qu’en dépit de la création de la Zone de libre-échange, cependant, un certain nombre d’obstacles à l’intégration régionale subsistent, notamment le déficit d’infrastructures, la faiblesse des niveaux de convergence macroéconomique et la persistance des menaces contre la paix et la sécurité.

Le directeur de la division de l’intégration régionale et du commerce à la CEA a assuré, à cette occasion, que “la Commission accompagne déjà 15 pays dans l’élaboration de leurs stratégies en ce qui concerne la ZLECA ajoutant que cet appui est étendu sur demande à d’autres pays”.

Pour le commerce électronique, le document a noté que les pays africains doivent mener des politiques permettant de tirer le meilleur profit des avantages de la transformation numérique et d’une bonne initiative de commerce électronique pour pouvoir surmonter plusieurs obstacles tels que l’insuffisance des services postaux et des services logistiques, le manque de moyens de paiement crédibles et la faiblesse des taux de maîtrise de l’outil informatique et d’Internet.