Le secrétaire d’Etat à la recherche scientifique, Khalil Laamiri a souligné jeudi la nécessité d’intégrer les établissements de l’enseignement supérieur, les centres de recherche scientifique et les structures publiques d’appui à l’investissement et au secteur privé dans les projets de développement régionaux.

S’exprimant à l’ouverture des travaux d’une conférence organisée à Tunis à l’initiative du ministère du développement, le secrétaire d’Etat a souligné que le manque de coordination et l’absence de complémentarité entre les institutions de recherche, le secteur privé et les structures d’appui à l’investissement ont été longtemps le point faible des politiques de développement. Il a mis l’accent, à cette occasion, sur l’importance de tenir compte des spécificités de chaque région pour atteindre les objectifs de développement.

Il a ajouté que la mise en œuvre commune des programmes de développement à travers l’intégration de tous les secteurs permettra de rendre les plans de développement plus efficaces et performants. Le ministère du développement a entamé, pour la première fois, l’élaboration d’un document d’orientation pour le prochain plan de développement dans le cadre d’une approche de spécialisation intelligente dans les régions et ce, d’une manière participative entre les différents acteurs de la région, a-t-il signalé.

Financé par l’Union européenne à hauteur de 32 millions d’euros (environ 96MD) dans l’objectif d’appuyer les responsables du secteur privé et des structures publiques dans la réalisation des plans de développement régionaux, le projet ” Irada ” (Volonté) est mis en œuvre par le ministère du développement et de la coopération internationale dans 8 régions (Gafsa, Sidi Bouzid, Sfax, Médenine, Bizerte, Jendouba, Kasserine et Gabès), a souligné Mohamed Eddorra, responsable du programme.

L’intervenant a expliqué que ce projet s’inscrit dans le cadre de l’application du concept de la spécialisation intelligente dans les régions signalant que des workshops ont été organisés à Sfax, Bizerte et Médenine pour appuyer le secteur privé et les structures publiques dans ces régions à élaborer leurs plans de développement.

Pour sa part, Dominique Foray, professeur à l’université de Lausanne en Suisse a présenté une définition de la spécialisation intelligente des régions indiquant que l’Union européenne a mobilisé un budget de 60 milliards d’euros pour la réalisation des projets basés sur cette approche dans les Etats membres afin de développer les régions défavorisées.