Le projet de loi sur la répression des agressions contre les forces armées en débat à Hammamet entre l’UGTT et le SNFSI

Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Tabboubi, souligne la nécessité de définir une vision consensuelle autour du projet de loi sur la répression des agressions contre les forces armées, qui arrive à concilier protection des sécuritaires et sauvegarde des droits de l’Homme.

S’exprimait lundi 9 octobre, à l’ouverture d’une conférence nationale à Hammamet sur ce projet de loi, organisée par la centrale syndicale en partenariat avec le Syndicat national des forces de sécurité intérieure (SNFSI), Tabboubi a également souligné la nécessité d’aboutir à “une conception commune de cette loi qui soit garante des principes de l’Etat de droit et n’autorise aucun autoritarisme”.

Il a, par la même occasion, appelé à prémunir le débat parlementaire sur ce sujet de tout tiraillement politique, insistant sur le fait que l’institution sécuritaire est un réel acquis servant à protéger les citoyens et à défendre l’intégrité du pays.

De son côté, Chokri Hameda, porte-parole du du Syndicat national des forces de sécurité intérieure (SNFSI), a tenu à préciser que le projet de loi avancé par le gouvernement diffère de celui proposé par le syndicat, estimant que la conférence de Hammamet (9-11 octobre 2017) est l’occasion de trouver un terrain d’entente sur le projet de loi afin qu’il puisse être en phase avec les dispositions de la Constitution, aider à mettre en vigueur la loi et préserver les libertés.

Hameda a, par ailleurs, souligné que le SNFSI a réclamé le retrait du projet de loi (version du gouvernement) depuis 2013, du fait qu’il compromet, à son avis, “la liberté individuelle et collective, ainsi que la liberté de la presse et l’action syndicale”.

Selon lui, “la législation tunisienne ne garantit pas aujourd’hui la protection de l’agent de sécurité quand il applique la loi”.