Présentation en Tunisie des études sur la mise en œuvre de la Résolution 1325 de l’ONU

Les résultats des études relatives à la cartographie des Organisations de la société civile (OSC) œuvrant dans le domaine des “Femmes, Paix et Sécurité” en Tunisie (FPS) ainsi que sur l’état des lieux de la mise en œuvre de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies (RCSNU) 1325 en Tunisie ont été le thème, jeudi 6 juillet, d’un atelier débat organisé au Centre de Recherche d’Etudes, de Documentation et d’Information sur la Femme (CREDIF).

Financées par le gouvernement de la Finlande, ces deux études s’inscrivent dans le cadre de l’axe du renforcement du leadership féminin en Tunisie et dans le cadre de l’élaboration du plan national d’action sur la RCSNU 1325 en Tunisie prévu en 2018 a fait savoir, à cette occasion, la chargée du Programme National-ONU Femmes Tunisie- Hela Skhiri.

“La Résolution 1325 pose la sécurité des femmes comme indicateur principal de la paix et de la sécurité et appelle les acteurs publics concernés à adopter une démarche visant à intégrer l’équité entre les hommes et les femmes dans la législation, les politiques ou encore les programmes dans tous les secteurs et les niveaux”, a-t-elle rappelé. Les deux études proposées constituent “des informations de base” pour le comité de pilotage de l’élaboration du plan d’action national sur la RCSNU 1325, a-t-elle souligné.

Lors de sa présentation de l’étude sur la cartographie des OSC œuvrant dans le domaine FPS, l’experte Asma el Costantini a indiqué que 86 associations travaillant sur les questions féminines ont pris part à cette enquête et ont présenté leurs actions et projets relatifs aux 4 axes de la Résolution 1325 (la prévention, la participation, la protection, les opérations de secours et efforts de redressement).

Selon le rapport (50%) des associations œuvrent pour la protection des femmes (26%) pour la prévention (25%) pour la participation des femmes (7%) s’intéressent à l’axe du secours et redressement, et (4%) des sondées s’intéressent à plus d’un axe de la 1325.

De son côté, l’universitaire Khadija Ben Hassine a passé en revue l’état des lieux de la mise en œuvre de la résolution 1325 en Tunisie, visant à travers un arsenal juridique et institutionnel, à prévenir toute forme de discrimination à l’égard de la femme depuis l’indépendance.

Ben Hassine a par ailleurs évoqué dans son exposé les défis dont la Tunisie fait face en matière de la protection des femmes de la précarité économique et des violences de genre.

Ont pris part à ce débat la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Naziha Laabidi, l’ambassadeur de la Finlande en Tunisie, Tanja Jaaskelainen, la directrice du CREDIF, Dalenda Largueche, ainsi que des représentants de la société civile, des institutions publiques, des organisations internationales ainsi que des universitaires.