Forte régression de la contribution des sociétés pétrolières au budget de l’Etat

La contribution des sociétés pétrolières au budget de l’Etat est passée de 3 milliards de dinars, durant la période allant entre 2009-2010, à seulement 1 milliard de dinars en 2017, a fait savoir, lundi 8 mai, la ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Hela Cheikhrouhou, notant que 80% des recettes de ces sociétés reviennent au trésor public.

“Bien que la Tunisie ne figure pas parmi les grands producteurs d’hydrocarbures, le secteur de distribution des produits pétroliers, qui compte au total 800 points de vente, offre 15 mille emplois et peut offrir 500 postes supplémentaires”, a-t-elle ajouté aux médias, en marge des premières journées de distribution des produits pétroliers tenues sur le thème “Vers la mise en place d’un accord cadre pour la pérennité du secteur”.

D’après Cheikhrouhou, cette manifestation vise à définir une feuille de route afin de donner une nouvelle impulsion à l’investissement dans le domaine de distribution des hydrocarbures, lequel souffre de plusieurs difficultés, dont la hausse du coût de réalisation de ce genre de projets, engendrant une baisse de la marge bénéficiaire.

Concernant la régression de la production tunisienne de pétrole, la ministre a noté que cette régression est devenue de plus en plus perceptible durant les six dernières années, en raison de la multiplication des mouvements sociaux, pour se situer au niveau de 40 mille barils de pétrole quotidiennement et une quantité similaire de gaz naturel, a-t-elle dit.

Elle a noté que l’absence d’un cadre juridique claire après 2012, en attendant l’adoption de la nouvelle constitution et adaptation du code des hydrocarbures à ses dispositions outre la baisse continue des prix du pétrole (depuis 2014) ont aggravé les difficultés du secteur estimant que la situation s’améliore aujourd’hui, après l’adoption par l’ARP de la loi visant l’adaptation du code d’hydrocarbures avec la Constitution tunisienne.

“Les revendications et le blocage de la production ont aggravé le problème du chômage, ce qui s’est répercuté négativement, sur l’image du pays en tant que destination touristique et l’investissement, causant des pertes de centaines de millions de dinars”, a-t-elle dit, exprimant le souhait de voir le dialogue contribuer à en venir à bout.