Ghazi Youssef Ibrahim, inventeur du Naylute, invité de la scène musicale tunisienne à l’ISM

Inventeur du Naylute, Ghazi Youssef Ibrahim, flûtiste et musicologue irakien sera pour la première fois en Tunisie pour présenter son nouvel instrument “Naylute” devant un parterre des meilleurs instrumentistes et spécialistes en musique, et ce, le 10 mars 2017. Le Naylute est un nouvel instrument dans la musique arabe qui sera sous la loupe en Tunisie et en présence des plus grands professionnels dont Nabil Abdmouleh et Hichem Badrani, et ce, dans le cadre d’une rencontre scientifique de très haut niveau.

L’événement, le premier en son genre en Tunisie, qui aura lieu le vendredi 10 mars à partir de 09h00 au siège de l’Institut de Musique de Tunis (ISM) est organisé à l’initiative de l’ISM de Tunis, l’Association de rayonnement culturel (Arc) et le laboratoire national de recherches en culture, nouvelles technologies et développement en collaboration avec le ministère des affaires culturelles.

Certaines étapes de l’expérience d’invention de ce nouvel instrument ont été suivies notamment sur le plan technique par un grand maître du nây (flûte arabe), le professeur Hichem Badrani, a indiqué à l’agence TAP Samir Becha directeur de l’ISM de Tunis.

En présentant ce nouvel instrument, il a indiqué que le Naylute est un mot composé à la fois du Nay et de la Flute. Le Naylute est un instrument à vent, de corps métallique appartenant à la famille des aérophones (les flûtes/les nays). Sa morphologie est composée de trois parties : une embouchure en bois noble (Ebène, Palissandre, Erable), un cou en métal (alliage de cuivre, de nickel et de zinc) permettant l’accordage, et six clefs fixées sur le tronc de l’instrument.

Grâce à ces clefs, le Naylute permet d’exécuter des sensibilités et des nuances très raffinées et aide à produire des intervalles très particuliers faisant partie du système tonal et du système modal. Après avoir maîtrisé quelques techniques et articulations, les “Naylutistes” peuvent facilement interpréter des œuvres contemporaines de tout genre et de différent style, a ajouté Samir Becha.

Cette nouvelle invention est le fruit d’un travail de recherche continu qui a duré 15 ans. Agé de 60 ans, le musicien irakien résidant en Allemagne a commencé cette recherche en 2002, une recherche qui, au début était une tentative pour essayer de trouver une solution aux difficultés techniques auxquelles font face les joueurs de flûte.

Etant donné l’importance de cette invention, il a été décidé d’inviter le musicien irakien pour donner une démonstration artistique de son instrument devant un grand nombre de professionnels dont deux grands experts : Hichem Badrani, arrangeur et compositeur pour la scène et le théâtre, ayant participé à plusieurs créations musicales tunisiennes en tant que soliste ainsi qu’à des tournées avec des musiciens de stature internationale comme Glenn Ferris et Maria del Mar Bonet. Et Nabil Abdmouleh, interprète et compositeur tunisien des plus confirmés de leurs générations, doublée musicologue et enseignant chercheur, ayant à son effectif des dizaines de travaux artistiques et pédagogiques. Dans son projet actuel de Quatuor, il interprète un répertoire varie? constitue? de ses compositions instrumentales, en plus de reprises de standards connus du monde arabe. Son Sammai Hijaiz a connu un large succès en Tunisie, en Turquie et ailleurs.