Après l’extinction, après le 14 janvier 2011, d’une première association d’amitié tuniso-britannique, dont le dernier président a été Sakher El Materi, gendre de l’ancien président Ben Ali, une nouvelle voit le jour à l’initiative d’un groupe de personnalités venant principalement du monde de l’entreprise et menées par cette ancienne ambassadrice de Tunisie à Londres. 

Le concert de musique baroque d’Amel Afsa, tunisienne, une talentueuse soprano, accompagnée du ténor anglais David James Wilson et du virtuose de piano Mehdi Trabelsi, prévu dimanche 27 novembre à l’Acropolium de Carthage, aura un parfum particulier, celui de l’amitié tuniso-britannique.

C’est en effet par cet hymne à la musique classique que la nouvelle association d’amitié tuniso-britannique a choisi d’annoncer sa (re)naissance, près de six ans après l’«extinction» d’une première association d’amitié tuniso-britannique. Celle-ci, créée dans les années 2000, a été pendant longtemps présidée par feu Aziz Miled, le fondateur de TTS Group, avant qu’il soit contraint à passer le témoin à Sakher El Materi, gendre de l’ancien président Ben Ali, qui, visiblement alors très intéressé par les relations tuniso-britanniques, s’était également fait élire 1er vice-président de la Chambre de commerce tuniso-britannique, lorsque Hassine Doghri en avait été élu président en juin 2010.

La nouvelle association, baptisée Tunisian British Friendship Association (TBFA), voit le jour à l’initiative Mme Hamida Mrabet Labidi, avocate (Cabinet Labidi Mrabet), et ancienne ambassadrice et ministre plénipotentiaire (Argentine, Chili, Uruguay, Paraguay, Pays-Bas, Danemark, Londres et République d’Irlande), et d’un groupe de personnalités venant essentiellement du monde de l’entreprise.

La présidente de la TBFA a pris cette initiative parce qu’elle est «consciente de la nécessité de redonner une nouvelle dimension aux relations d’amitié entre les Tunisiens et les Anglais», explique-t-elle.

De fait, cette association vise, selon sa présidente, à «développer davantage les liens d’amitié et d’échanges entre les peuples tunisien et anglais», «œuvrer pour une meilleure connaissance et compréhension mutuelles» et «agir au niveau des opérateurs de la société civile anglaise pour promouvoir l’image de la Tunisie et de contribuer à la promotion touristique, économique et culturelle de la Tunisie».

Pour ce faire, un programme d’action pour 2017 a été arrêté qui prévoit l’organisation de rencontres, conférences et manifestations culturelles. Notamment des séjours linguistiques au Royaume-Uni au profit de jeunes tunisiens issus de zones déshéritées.

A cet effet, la présidente de la TBFA a mis sur pied une équipe ayant un atout majeur: elle est constituée de personnalités «volontaires», «ayant vécu au Royaume-Uni et qui entretiennent des liens d’amitié avec la société anglaise». Il s’agit en l’occurrence des trois vice-présidents – Ahmed Ben Ayed, qui a «des relations historiques avec la société anglaise», David Wilson, enseignant et ex-directeur fondateur du British international School, et Mehdi Ben Abdallah, président de la Chambre de commerce tuniso-britannique, et du reste des membres du Comité directeur qui ont, eux, travaillé au Royaume-Uni –le secrétaire général, Beligh Ben Soltane (ex-représentant de la Fipa), de son adjointe, Aïcha Mehiri (ex-représentante de Tunisair), du trésorier, Chafik Ben Romdhane (ex-directeur de banque), de la trésorière adjointe, Ines Brahim (ingénieur, consultante en IT et ancienne secrétaire générale de l’ATUGE Londres), et du membre Amin Sifaoui (ex-banquier dans la City de Londres).

La répartition de ces postes de responsabilité, y compris la présidence, ne sont pas figés, car les nouveaux porte-drapeaux de l’amitié tuniso-britannique ont décidé –ce qui les distingue des autres associations- que la présidence est annuellement tournante entre ses membres.

Moncef Mahroug