En concrétisation des recommandations de la COP21, la BEI accorde 19 millions d’euros au GCT

Par : TAP

La Banque européenne d’investissement (BEI) a accordé au Groupe chimique tunisien (GCT) un crédit de 19 millions d’euros (environ 42 millions de dinars) pour financer un projet de mise à niveau environnementale de ses usines, notamment celles de Mdhila (sud-ouest) et Skhira (Golfe de Gabès). C’est ce qu’a déclaré Romdhane Souid, président directeur général du CPG, au cours de la cérémonie de signature du contrat de financement.

Ledit projet permettra aux usines du GCT de réduire leurs émissions de gaz, lesquelles émissions vont passer de 13 kilos par tonne actuellement à 2 ou 3 kilos par tonne, conformément aux normes internationales environnementales.

Le crédit en question, qui constitue un complément d’une première ligne de financement d’une valeur de 55 millions d’euros accordés en 2008 par la BEI, est accordé selon des conditions de financement avantageuses, soit un taux d’intérêt de 4%, précise Souid, ajoutant qu’il (crédit) sera remboursé sur 15 ans, avec un délai de grâce oscillant entre 4 et 5 ans.

D’après le responsable, en dépit d’une légère amélioration du niveau de la production du phosphate, au cours du premier semestre 2016 par rapport à la même période de 2015, la situation financière du GCT demeure difficile. La production de phosphate n’a pas dépassé 40% du niveau réalisé au cours des cinq dernières années, a-t-il expliqué.

Souid a par ailleurs affirmé que la BEI continue à soutenir le secteur du phosphate en Tunisie qui représente entre 15% et 20% des exportations du pays, et que ce bailleur de fonds a accordé des financements de l’ordre de 140 millions d’euros au GCT.

Pour sa part, le vice-président de la BEI, Roman Escolano, a souligné que toutes les actions menées et à mener dans le cadre de la coopération avec la Tunisie constituent des axes prioritaires de son institution. La BEI est consciente des défis actuels et poursuivra son appui à la Tunisie, a-t-il promis, faisant remarquer que ce projet est une opportunité pour concrétiser les recommandations issues de la Conférence de Paris de 2015 sur le climat (COP 21).