Que va apporter 2016 au secteur immobilier dans les émergents, y compris la Tunisie?

Par : Tallel

Le portail immobilier analyse ce que les 12 prochains mois réservent. Comme 2015 touche à sa fin, la grande question qui est sur toutes les lèvres des professionnels de l’immobilier est «que nous réserve 2016?» Une migration loin des capitales, l’amélioration des infrastructures et l’augmentation de l’intérêt des investisseurs internationaux sont quelques-uns des développements auxquels on peut s’attendre pour le secteur de l’immobilier au sein des nations émergentes.

1. Fort intérêt pour les applications

Le mobile mène l’innovation dans les pays en développement. Les utilisateurs d’internet dans ces pays sont en train de passer du traditionnel ordinateur de bureau directement à l’utilisation des outils mobiles. Alors que 2015 a plus vu des compagnies concentrées sur les marchés émergents asseoir leur présence sur internet, 2016 sera l’année où les professionnels tourneront leur attention principalement sur les applications mobiles. 

En raison des coûts importants associés aux services internet dans beaucoup de pays en développement, les applications mobiles augmentent leur popularité quand vient le moment d’interagir avec les entreprises en ligne. Comme la pénétration internet se renforce de façon significative dans les zones secondaires et suburbaines, les coûts réduits de la connectivité mobile, les cartes SIM plus abordables et l’évolution de la technologie mobile sont en train de conduire vers un développement de l’utilisation d’applications.

2. Un deuxième niveau de croissance 

Les professionnels de l’industrie ont déjà noté l’augmentation de l’attractivité des villes de seconde et troisième zones dans les zones urbanisées émergentes. La croissance rapide de la population a conduit à la croissance physique des zones urbaines dans des villes comme Colombo, Jakarta et Manille. Comme les capitales deviennent de plus en plus saturées, les développeurs immobiliers et les investisseurs tournent leur attention vers de plus petites villes.

Dans ces villes de moindre importance, la propriété est nettement moins chère en raison de la disponibilité des terres et des coûts de construction plus faibles. 

Selon Kian Moini, co-fondateur et directeur général de la plateforme immobilière Lamudi axée sur les marchés émergents, “en 2016, nous assisterons au développement des plus petites villes dans les marchés émergents, en raison du fait qu’elles investissent elles-mêmes dans l’amélioration des services de transports, des services d’eau et d’électricité et dans le développement de leurs infrastructures. Tout cela est essentiel si ces villes souhaitent à terme rivaliser avec les marchés importants qu’ils se trouvent sur un niveau local ou international. 

En changeant d’axe de concentration des capitales à de plus petites zones, les investisseurs bénéficient d’un retour sur investissement plus conséquent de par les moindres coûts des terres et des ressources et matériaux de construction et les promoteurs, ont quant à eux plus d’espace pour lancer leur construction. Cela fait des villes de second niveau une option très attrayante pour les professionnels de l’immobilier”, conclut-il. 

3. La croissance de l’immobilier commercial

Les pays, à travers l’Afrique, l’Asie, le Moyen-Orient et l’Amérique latine, ont expérimenté une croissance rapide de leur population, l’urbanisation, et le développement économique ce qui augmente la demande de biens commerciaux. Cela inclut les développements à usage mixte, centres commerciaux, locaux commerciaux mais aussi les bureaux. 

Les 12 prochains mois vont probablement faire apparaître un développement important de l’immobilier professionnel à travers les pays émergents, du fait du fort développement de la population et de la croissance touristique mais aussi de l’augmentation d’intérêts pour les sociétés internationales. Ces projets ne conduisent pas seulement à une croissance économique mais génèrent également des opportunités de recrutement et boostent la valeur des propriétés avoisinantes.

4. La disponibilité des fonds d’investissements immobiliers 

L’année 2016 sera-t-elle l’année des fonds d’investissements immobiliers? Les derniers 12 mois ont vu un nombre important de fonds d’investissements immobiliers ouvrir dans les marchés émergents, encourageant les investissements dans le secteur.

En octobre de cette année, l’autorité des marchés des capitaux a approuvé le premier versement du fonds d’investissement Kenyan, aussi connu comme le I-REI, étant émis par le gestionnaire d’investissement Stanlib Kenya. Ceci marque la première licence jamais faite encore à une firme de gestion d’actifs sur la liste de la Bourse de Nairobi.

En juin 2015, le premier fonds d’investissement immobilier a été lancé au Pakistan, ouvrant ainsi la voie à la croissance attendue dans le secteur de l’immobilier commercial du pays.

De plus en plus de pays émergents devraient suivre cet exemple d’ici les 12 prochains mois. Suite à l’annonce du budget du Sri Lanka 2016, les experts du secteur prévoient la création du premier fonds de placement immobilier du pays, pour encourager l’investissement immobilier local et international. 

 

5. Augmentation des investissements étrangers 

Les lois sont en train de changer dans de nombreux marchés émergents. Bien qu’il ne soit toujours pas légal de posséder des biens dans tous les pays, une nouvelle législation est en cours d’élaboration pour encourager l’investissement immobilier. 

Le 31 décembre 2015 est la date limite pour l’intégration de l’Association des Nations d’Asie du Sud-est. L’intégration se concentrera sur la création d’une seule région économique compétitive mais aussi à encourager le développement économique et les investissements internationaux. Cela devrait augmenter de manière significative l’investissement direct étranger, et l’intérêt international dans la région. 

Les entrées d’IDE dans le secteur de l’immobilier de l’Afrique a été forte en 2014, selon les données de EY. L’immobilier, l’hôtellerie et la construction étaient en fait le quatrième secteur le plus attractif par le nombre de projets d’IDE en Afrique en 2014. Cela devrait s’améliorer au cours des 12 prochains mois.

En Tunisie, les réformes juridiques ont visé à améliorer l’afflux d’investissements étrangers; des plans pour une nouvelle loi visent à doubler les investissements étrangers dans le pays d’ici 2020. 

Pendant ce temps, au Mexique, le gouvernement a annoncé une nouvelle stratégie visant à accroître la compétitivité et la productivité du pays sur les prochaines années. Les projets seront axés autour de six secteurs, dont les transports, le développement urbain et le tourisme, afin d’encourager l’investissement international.