Tunisie – Situation des marins-pêcheurs : L’ultimatum de l’UTAP au gouvernement

Par : TAP

Le vice-président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), Noureddine Ben Ayed, a donné un délai maximum de trois mois au gouvernement pour appliquer les dispositions relatives à la pêche, dont en premier lieu la question de la couverture sociale des marins-pêcheurs.

Dans une déclaration à TAP, Ben Ayed a appelé, en attendant, les marins-pêcheurs à ne pas observer de mouvements de protestation contre la situation du secteur, rappelant que le gouvernement a répondu favorablement à 50% des demandes du secteur.

Il a, par ailleurs, mis l’accent sur la nécessité de trouver des mécanismes à même de concrétiser ces décisions afin de permettre au secteur, qui comprend près de 60 mille marins-pêcheurs, de faire face aux difficultés auxquelles il fait face.

Pour lui, il s’agit en outre de prendre en considération les spécificités d’un nombre d’activités, telle que la pêche à la traîne qui ne nécessite pas de dispositions dissuasives, mais d’encourager davantage les pêcheurs à adopter de nouvelles politiques de production.

Ben Ayed a également appelé le gouvernement à publier les textes d’application relatifs à ses dernières décisions, outre l’accélération de la réalisation des études proposées. Le gouvernement avait décidé récemment l’octroi d’une prime d’investissement (de 45%) pour l’acquisition d’équipements et outils de pêche et pour régler la question des documents administratifs liés aux embarcations de pêche actives actuellement.

Le gouvernement a, par ailleurs, donné son aval pour la réalisation d’une étude destinée à améliorer la couverture sociale, notamment celle des petits pêcheurs, et à réviser le classement actuel des zones de pêche.

L’UTAP a regroupé ses revendications, au nombre de 21, dans 5 chapitres relatifs à la protection de la richesse halieutique, la pollution marine, l’amélioration des conditions sociales des pêcheurs et du rendement du secteur de la pêche, outre le renforcement de l’infrastructure de base, de la production et de l’exportation.