CONECT International lance le débat sur l’ALECA

CONECT International, dirigée par Monia Saidi, vient d’organiser à Tunis le débat sur l’Accord de libre-échange complet et approfondis “ALECA“, notamment sur les menaces et opportunités pour l’économie tunisienne.

Tarak Cherif, président de CONECT, a ouvert le débat qui sera animé par Mohamed Ezzine Chelaifa, secrétaire d’Etat auprès du ministère des Affaires étrangères, Tahar Sioud, diplomate et président de l’Association tunisienne des anciens ambassadeurs, Chokri Mamoghli, universitaire et ancien secrétaire d’Etat, et Laura Baeza, ambassadeur chef de la Délégation de l’UE en Tunisie.

Mohamed Ezzine Chelaifa a souligné l’importance de ce projet d’accord pour la Tunisie et l’Union européenne en rappelant qu’il s’agira d’un processus long et difficile et qu’on devrait prendre le temps nécessaire à sa finalisation. Il insistera sur l’importance d’une approche globale et progressive compte tenu de son impact sur un certain nombre d’activités.

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Dans son intervention, Tahar Sioud rappellera l’histoire des différentes négociations tuniso-européennes, notamment l’accord sur l’huile d’olive. Pour lui, la Tunisie s’engage dans ces négociations avec optimisme, mais pose la question suivante: «sommes-nous prêts pour cet accord».

L’universitaire Chokri Mamoghli soulignera l’importance des préalables à la signature de cet accord de libre-échange avec l’Union européenne et insiste sur le fait que cet accord donnera aux produits et services de l’UE des privilèges importants par rapport aux produits d’autres pays. Il rappellera que ces négociations concernent le secteur agricole et des services, qui représentent 75% de l’économie tunisienne.

Pour Mme Laura Baeza, ambassadeur, chef de la délégation de l’union européenne en Tunisie, l’ALECA va bien au-delà d’un accord purement commercial, car il vise à compléter et à approfondir la zone de libre-échange mise en place il y a déjà 20 ans, suite à la signature de l’Accord d’Association en 1995, et à intégrer plus étroitement l’économie tunisienne dans le Marché unique de l’UE. Elle ajoutera que l’UE est consciente que certains secteurs de l’économie tunisienne sont encore fragiles et méritent d’être traités de façon spécifique et d’être mis à niveau pour faire face à la concurrence.