Grèce : Tsipras pense pouvoir faire encore “deux ou trois gestes” vis-à-vis des créanciers, selon l’opposition

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à Athènes (Photo : LOUISA GOULIAMAKI)

[16/06/2015 08:57:21] Athènes (AFP) Le Premier ministre grec Alexis Tsipras pense pouvoir faire encore “deux ou trois gestes” vis-à-vis des créanciers dans la difficile négociation que mène le pays actuellement, a indiqué l’un des leaders de l’opposition à l’issue d’une visite à M. Tsipras.

“Le Premier ministre m’a dit qu’il y a deux ou trois gestes qu’il pouvait faire. Il espère que nos amis européens feront des gestes équivalents (…) Il espère que les Européens et nos pairs en général, des trois côtés (UE, BCE et FMI, NDLR), pourront faire certains pas en arrière”, a raconté après sa visite Stavros Theodorakis, leader du parti de centre gauche To Potami, et premier mardi matin d’une série de trois dirigeants d’opposition à rencontrer M. Tsipras.

Lundi, après l’échec d’un nouveau cycle de négociations, les positions de la Grèce et de ses créanciers sont restées figées, malgré la double urgence financière à laquelle fait face Athènes – payer ses fonctionnaires et retraités et rembourser près d’1,6 milliard d’euros au FMI d’ici le 30 juin.

En cas de non-remboursement, le gouvernement grec devrait affronter les conséquences d’un défaut de paiement, une première dans la zone euro et un scénario qui alimente depuis des mois le spectre d’une sortie de la Grèce de la monnaie unique.

Il n’est pas sûr que la Grèce ait les moyens de rembourser le FMI, surtout si, comme le gouvernement de gauche radicale l’assure, elle veut d’abord payer les fonctionnaires et les retraités.

M. Tsipras recevait mardi dans la matinée les leaders des partis grecs To Potami (centre gauche – qui lui a déjà promis les voix de ses 17 députés en cas d’accord avec les créanciers), Pasok (socialiste), et une responsable de Nouvelle démocratie (droite), le parti de l’ancien Premier ministre Antonis Samaras.