Grèce : “La balle dans le camp des Grecs” estime le président de la BCE

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ésident de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi à Bruxelles, le 15 juin 2015 (Photo : Emmanuel Dunand)

[15/06/2015 14:23:44] Francfort (AFP) Tous les acteurs engagés dans la négociation que mène Athènes avec ses créanciers doivent faire des efforts, mais la “balle est indiscutablement dans le camp” des Grecs, a estimé lundi le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi.

“Tous les acteurs vont désormais devoir faire encore un effort, mais la balle est indiscutablement dans le camp du gouvernement grec pour prendre les mesures nécessaires”, a affirmé M. Draghi devant des députés du Parlement européen à Bruxelles, appelant à conclure un accord “fort et global avec la Grèce” et ce “très rapidement”.

“La BCE fait tout ce qu’elle peut pour faciliter une issue positive”, a-t-il également affirmé.

L’institution monétaire est l’une des trois, aux côtés du Fonds monétaire international (FMI) et de la Commission européenne, avec lesquelles Athènes négocie pour obtenir un nouveau renflouement et pouvoir honorer dans les semaines qui viennent des remboursements. Le pays doit notamment près de 7 milliards d’euros cet été à la BCE, justement.

La BCE assure aussi en ce moment le financement des banques grecques, par le biais de prêts d’urgence. M. Draghi a affirmé que ce soutien continuerait “tant que les banques grecques sont solvables” et peuvent apporter suffisamment de garanties à ces prêts.

En revanche, l’institution n’est pas prête à revoir un plafond d’émissions d’obligations à court terme qu’elle impose au gouvernement grec, et qui limite fortement la marge de manoeuvre financière d’Athènes, tant que les négociations avec les institutions n’ont pas abouti.

Or les discussions sont enlisées, le Premier ministre grec Alexis Tsipras estimant qu’il doit maintenant “attendre patiemment” que les institutions fassent un nouveau geste, et les intéressées réclamant des engagements de réformes structurelles d’Athènes.

Berlin, qui joue un rôle clé dans les négociations, a aussi fait savoir lundi que la balle était aux yeux des Allemands dans le camp grec.

M. Draghi a précisé qu’il était “absolument clair” que la décision de débourser de nouveaux fonds pour la Grèce serait “une décision politique, qui devra être prise par des politiques élus et pas par des banquiers centraux”.