Côte d’Ivoire : première usine à chocolat à Abidjan

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à chocolat à Abidjan, le 18 mai 2015 (Photo : Issouf Sanogo)

[18/05/2015 17:24:01] Abidjan (AFP) Une usine produisant industriellement du chocolat a été inaugurée lundi à Abidjan, une première pour la Côte d’Ivoire, le premier producteur mondial de cacao, afin de stimuler et d’accompagner l’augmentation de la consommation locale, a constaté un journaliste de l’AFP.

“Nous avons souhaité que nous puissions (…) faire du chocolat pour les Ivoiriens, pour les Africains et surtout les Africains de l’ouest”, a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara, après une visite des installations.

D’un coût de 6 millions d’euros, l’usine, d’une superficie de 2.000 mètres carrés et d’une capacité de production de 10.000 tonnes par an, va fabriquer pour la première fois à l’échelle industrielle du chocolat “made in Côte d’Ivoire”.

“L’arrivée d’une nouvelle chocolaterie chez le premier producteur mondial de cacao (…) permettra aussi aux planteurs ivoiriens d’accéder enfin au plaisir du chocolat”, a espéré Patrick Poirrier, le PDG du chocolatier Cémoi, propriétaire de cette structure.

L'”or brun” représente 22% du PIB, plus de 50% des recettes d’exportation de la Côte d’Ivoire et surtout les deux tiers des emplois et des revenus de la population, selon la Banque mondiale.

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à chocolat à Abidjan, le 18 mai 2015 (Photo : Issouf Sanogo)

Il fait vivre plus de six millions de personnes en Côte d’Ivoire, pour lesquelles la consommation du chocolat n’était pas dans les habitudes alimentaires, d’après des chiffres officiels.

“Aujourd’hui, transformé localement, vendu localement, l’Ivoirien a de plus en plus accès à un produit qui est un produit du terroir, qui se vend dans le monde entier, mais qui lui était interdit”, s’est félicité le ministre du Commerce, Jean-Louis Billon.

La Côte d’Ivoire, avec plus de 35% des récoltes mondiales, et une production record de plus de 1,7 million de tonnes en 2014, entend s’imposer dans d’autres secteurs plus lucratifs de cette industrie.

Elle est en train de devenir le numéro un de la transformation de fèves, selon des estimations de l’Organisation internationale du café et du cacao (ICCO).