Dette argentine : la justice américaine autorise Citigroup à payer une créance

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à San Francisco, le 14 juillet 2014 (Photo : Justin Sullivan)

[27/09/2014 07:31:40] New York (AFP) La justice américaine a autorisé vendredi la banque Citigroup à payer une créance de 5 millions de dollars arrivant à échéance le 30 septembre à des détenteurs d’obligations argentines encadrées par le droit local.

Cette décision du juge Thomas Griesa, rendue au terme d’une longue audience à Manhattan (New York), évite à Buenos Aires de manquer d’honorer une deuxième échéance de remboursement consécutive.

Les créanciers concernés ont participé à la renégociation de la dette de l’Argentine en acceptant une forte décote de leur investissement de départ.

Si cette décision apaise les tensions entre l’Argentine et la justice américaine, elle n’a aucun impact sur le premier jugement de M. Griesa, qui conditionne le versement d’autres créances au paiement préalable d’une créance de 1,3 milliard de dollars aux fonds américains NML et Aurelius, spécialisés dans le rachat de dettes à risque.

Le 30 juillet, l’Argentine a été déclarée en défaut de paiement partiel par les agences de notation Standard & Poor’s et Fitch Ratings après que ce pays a manqué de verser 539 millions de dollars à des créanciers ayant consenti un rabais de 70% sur la valeur faciale de leur dette suite au défaut de 2001.

Depuis, une âpre bataille judiciaire et politique s’est engagée. Buenos Aires conteste la décision du juge Griesa et s’est refusé à s’y conformer.

NML et Aurelius ne désarment pas de leur côté.

Une tentative de solution, initiée par un groupe de banques composé des américaines JPMorgan Chase et Citigroup, de la britannique HSBC et de l’allemande Deutsche Bank, a échoué.

Le but était de racheter cette créance d’1,3 milliard de dollars, une démarche baptisée “solution privée”.

Si le bras de fer continue, l’Argentine pourrait faire défaut sur des dizaines de milliards de dollars de créances à venir.

Des détenteurs d’obligations argentines, libellées en euros, ont fait appel de la décision de M. Griesa.

Ces investisseurs risquent gros, de même que Citigroup, qui est exposée à des litiges étant donné qu’elle est dépositaire (“custodian”) de comptes de créanciers de l’Argentine.