La
Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) a commencé, dès ce mois de
mai 2014, l’application de la hausse de 10% de la tarification de l’électricité,
à indiqué le président-directeur général de la STEG, Rachid Ben Dali.
Ben Dali précise que cette hausse a été décidée dans le budget initial de
l’année 2014 qui a prévu une hausse à deux reprises, de la tarification de
l’électricité et du gaz, dont la première a déjà été appliquée au mois de
janvier 2014 (10%).
Il a annoncé que la STEG va entamer à partir du mois de juin l’application de la
tarification non subventionnée dans le secteur du ciment gris, et ce après avoir
supprimé 50% de la subvention au cours du mois de janvier.
Le P-dg de l’entreprise de rappeler que le gouvernement a mis en place une
stratégie visant à lever progressivement la subvention dans le secteur de
l’énergie dont la valeur s’élève à 2,5 milliards de dinars, soulignant que
l’objectif recherché est d’atteindre le niveau réel des prix en une durée de
temps non encore déterminée. Car, “il est impossible de faire perdurer la
subvention, suivant la méthode adoptée actuellement”.
75 millimes pour les consommations de 0 à 50 kilowatts/heure
Il a mis l’accent sur le souci de protéger les catégories vulnérables et à
revenu limité qui vont continuer à bénéficier de la subvention de l’énergie,
indiquant que la STEG dispose des moyens lui permettant de déterminer ces
catégories, et ce à partir des compteurs disponibles et du volume de leur
consommation.
Il a souligné que la hausse ne concerne pas la catégorie qui consomme entre 0 et
50 kilowatts/heure en un mois, laquelle bénéficiera d’une tarification sociale
dans la limite de 75 millimes le kilowatt.
Ben Dali a annoncé qu’une nouvelle catégorie a été ajoutée, celle ayant une
consommation qui varie entre 0 et 100 kilowatts/heure, pendant un mois, et ce à
travers une enquête réalisée par la STEG, laquelle a concerné environ 3.000
ménages dans tout le pays. L’objectif, a-t-il dit, était d’identifier le niveau
de prospérité du citoyen tunisien qui utilise des équipements nécessaires
(réfrigérateur, télévision, éclairage et autres commodités).
Il a relevé que l’enquête a fait ressortir qu’une grande catégorie des clients
de la STEG, dont le nombre dépasse 1,5 million de clients consomment moins de
100 kilowatts /heure par mois. A cet effet, une tarification qui dépasse la
tarification sociale a été adoptée dans la limite de 108 millimes le
kilowatt/heure, classant ainsi cette catégorie parmi les catégories moyennes.
Une réactualisation des critères déterminant le niveau de prospérité du citoyen
sera effectuée, au cours de cette année, à travers la réalisation d’une autre
enquête à cet effet. Cette enquête, a fait savoir Ben Dali, prend en
considération l’utilisation des nouvelles technologies de la communication et
leur consommation d’électricité.
Il a préconisé l’application d’une nouvelle tarification sociale car l’objectif
est d’orienter la compensation vers les personnes nécessiteuses.
Concernant la catégorie qui consomme entre 100 et 200 kilowatts/heure au bout
d’un mois, la tarification sera augmentée de 133 millimes à environ 150 millimes
le kilowatt/heure, alors que celle consommant entre 200 et 300 kilowatts/heure,
ce qui signifie une consommation élevée, payera plus.
Distribution de 6 millions de lampes économiques
La STEG compte distribuer, en coopération avec l’Agence nationale de maîtrise de
l’énergie (ANME), environ 6 millions de lampes économiques d’énergie pour
encourager les clients à abandonner l’utilisation des lampes traditionnelles.
Dans ce cadre, Ben Dali a précisé qu’après l’achèvement des mesures relatives à
cette opération, les clients seront invités pour restituer les lampes normales
et recevoir en contre partie gratuitement des lampes économiques d’énergie.
Selon le responsable, la nouvelle hausse de l’électricité n’impactera pas
financièrement les clients, s’ils savent rationaliser leur consommation
d’électricité. Dans ce contexte, le responsable a précisé que pour la STEG, le
coût d’un kilowatt/heure, est d’environ 250 millimes le kilowatt/heure en tenant
compte de l’acquisition du gaz naturel aux prix internationaux, mais le prix
appliqué au consommateur est de 133 millimes le kilowatt.
