Casino, confiant pour 2014, va miser sur la différenciation de ses enseignes

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é du groupe (Photo : Eric Piermont)

[18/02/2014 18:21:57] Paris (AFP) Le distributeur français Casino s’est déclaré mardi “confiant” pour 2014, après des résultats 2013 marqués par une progression de l’opérationnel et un redressement en France, et mise sur la différenciation de ses enseignes pour mieux s’adapter à ses clients et compenser un “environnement morose”.

“En 2014, la poursuite de la stratégie qui favorise les pays et les formats porteurs, couplée à la rigueur de la gestion du groupe, nous rendent confiants dans les perspectives de croissance et de rentabilité”, a déclaré Jean-Charles Naouri, PDG du groupe à l’occasion de la présentation des résultats 2013.

Le groupe stéphanois table sur un “retour à une croissance organique positive du chiffre d’affaires en France” et compte poursuivre sa “forte croissance organique” à l’international.

Il estime également pouvoir atteindre une “nouvelle progression organique du ROC” et continuer d’améliorer sa structure financière.

Ces prévisions ont été saluées à la Bourse de Paris, le titre Casino clôturant la journée à +3,2%, à 80,85 euros, dans un marché en repli de 0,10%.

Les résultats 2013 du groupe ont été marqués par une forte progression du résultat opérationnel courant (+18,1%, à 2,3 milliards d’euros), le début d’un redressement des résultats en France et d’importants changements de périmètre.

– 60% à l’international –

L’intégration sur les comptes 2012 du brésilien GPA a pesé sur le bénéfice net du groupe en 2013, qui ressort en recul de 19% en données publiées, à 853 millions d’euros.

Retraité de cet élément exceptionnel, le résultat net normalisé ressort tout près d’une croissance à deux chiffres, à 618 millions d’euros (+9,7%).

La consolidation totale de Monoprix à partir du deuxième trimestre a en revanche renforcé le redressement des performances du groupe en France, longtemps en difficulté.

Casino a également récolté dans l’Hexagone les premiers fruits de sa politique de baisse de prix entamée fin 2012.

Si l’activité reste encore sur une tendance négative sur l’année (-2,9% en organique) du fait du “décalage mécanique entre le repositionnement prix et la réaction des clients”, Casino a en revanche enregistré une amélioration séquentielle à partir du second semestre.

Ses ventes hors essence et effets calendaires sont ainsi passées de -3,3% au troisième trimestre à -1,5% au quatrième.

Sur ce dernier trimestre, le trafic et les volumes en hyper et en supermarchés sont même redevenus positifs “confortant la pertinence de notre stratégie”, a indiqué M. Naouri.

Cette évolution s’est poursuivie sur les premières semaines de 2014, avec une hausse de 4,1% du trafic et de 7,8% des volumes, conduisant à une hausse de 2,2% du chiffre d’affaires chez Géant (hypermarchés), a souligné M. Naouri.

La même tendance a également été observée en supermarchés, qui ont eux aussi fait l’objet d’un repositionnement prix.

Les enseignes de proximité du groupe sont portées par les “performances solides” de Monoprix, avec un chiffre d’affaires en hausse de 1,4% en organique et une amélioration de la marge opérationnelle.

Franprix et Leader Price voient leurs ventes progresser de 1,8%, portées notamment par la politique d’expansion (ouvertures + acquisition des magasins Norma).

Les ventes en ligne ont également fortement progressé l’an dernier en France, avec une hausse de 16,1% du volume d’affaires de CDiscount, tiré par sa “marketplace” (plateforme ouverte à des vendeurs indépendants).

Pour l’étranger, qui représente désormais 60% de l’activité du distributeur, Casino a souligné la “croissance très soutenue” (+11,9% en organique en 2013 après +9% en 2012) de ses ventes, malgré l’impact défavorable des changes en Amérique latine et une “légère décélération” observée en Asie.

Concernant la stratégie, le groupe qui a misé fortement sur les prix en 2013 en France, compte cette année jouer la carte de la “segmentation des enseignes et une approche différenciée pour s’adapter à nos différents clients”, a annoncé Jean-Charles Naouri.

Casino dispose en effet à la fois de formats clairement orientés discount (Leader Price, CDiscount) et d’autres tournés vers le premium (Monoprix). “C’est une des forces du groupe (…) et il n’y aura donc aucune convergence commerciale entre (nos) enseignes”, a expliqué le PDG.

Sur l’étranger, Casino se déclare “optimiste” quant à la poursuite de sa croissance, notamment au Brésil, et misera sur le e-commerce – CDiscount a été lancé en janvier en Thaïlande, au Vietnam et en Colombie – pour asseoir son développement.