Economie : Les députés critiquent le le retard dans l’examen du projet de la LFC

Par : TAP

Des députés ont critiqué, lors de la séance plénière tenue samedi dernier à l’Assemblée nationale constituante (ANC), le retard enregistré dans la soumission du projet de loi de finances complémentaire 2013, à l’Assemblée. Les ministres des Finances, du Tourisme, de l’Intérieur et de la Défense ainsi que le gouverneur de la BCT étaient présents à cette séance.

Le député Rabeh Khraifi a estimé lors du débat qu’il était préférable d’examiner le projet de loi de finances pour l’exercice 2014, précisant «qu’il n’est pas possible d’adopter un projet de loi déjà mis en exécution, sans avoir recours à l’ANC».

Eu égard au déficit budgétaire estimé à 3.266 MDT, en 2013, M. Khraifi a recommandé de réviser les retenues à la source (dans le secteur public), de réduire les dépenses réservées aux voitures administratives et de supprimer les ministères «non productifs», outre la révision du budget consacré à la présidence de la République.

Les députés Mohamed Ali Nasri et Omar Chitoui ont appelé au rejet de l’article relatif à la recapitalisation des banques publiques, tout en demandant leur cession.

Les deux députés ont critiqué “les intérêts imposés par les banques tunisiennes, à leurs clients et notamment les citoyens à revenus moyens, que ce soit lors de l’octroi de crédits ou de l’ouverture de comptes courants”. Ils ont aussi, mis l’accent sur «l’hégémonie des sociétés de leasing», à l’origine de la faillite d’un nombre de petits et moyens projets, en raison des intérêts «exorbitants » imposés aux clients.

La députée Lobna Jribi considère que 40% de l’économie nationale est liée au financement des banques publiques, évoquant la corruption qui mine les établissements bancaires, lesquels nécessitent des réformes structurelles urgentes.

En ce qui concerne la mesure relative à l’application d’une redevance sur les nuitées dans les hôtels, Moncef Cherni a mis l’accent sur l’absence de mesures spécifiques susceptibles d’aider les hôtels à surmonter leurs difficultés, appelant l’Etat à intervenir pour l’échelonnement de leurs dettes.

De leur côté, les députés Aymen Zouaghi et Hedi Ibrahem ont indiqué que la non réalisation des objectifs fixés dans le budget de l’Etat pour 2013 est due aux multiples grèves sectorielles, qui revendiquent des augmentations des salaires et des primes.

Par ailleurs, certains députés ont recommandé l’ouverture des dossiers des sociétés opérant dans le domaine de l’extraction du pétrole en Tunisie.