Agriculture : Renforcement de la lutte contre le charançon rouge des palmiers

Par : TAP

“Des cellules de lutte contre le charançon rouge des palmiers seront bientôt installées au sein des municipalités de Tunis, Sidi Bousaïd, La Goulette, le Kram, Carthage et La Marsa”, a annoncé, jeudi, le ministre de l’Agriculture, Mohamed Ben Salem.

M. Ben Salem, qui intervenait à la conférence nationale organisée, jeudi à Tunis, à l’initiative de la FAO (organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture), sur “l’actualisation de la stratégie nationale de lutte contre les charançons rouges”, a ajouté que ces cellules vont regrouper des techniciens chargés de détecter et d’identifier les palmeraies infestées”.

Le ministre a appelé, dans ce contexte, à s’inspirer de l’expérience du Maroc, qui a réussi à lutter contre cet insecte ravageur qui provoque l’hécatombe des palmiers, en réduisant le nombre des palmeraies infestées.

Pour mémoire, la découverte de cet insecte en Tunisie remonte à décembre 2011, dans la zone de Carthage (Banlieue nord de la capitale), en raison, probablement, de l’importation, de pays tels la Libye et l’Espagne, de plants de palmiers de décoration connus sous l’appellation “palmiers des Canaries”.

La loi tunisienne interdit, pourtant, l’importation des palmiers et dérivés. Cette interdiction est louée par les représentants de la FAO.

Car, prohiber l’importation anarchique des plants pourrait, de l’avis du directeur régional de la FAO, Bénoit Hormans, constituer “un moyen de lutte et de protection des palmeraies tunisiennes contre tout genre de maladies parasitaires”.

Le responsable de l’organisation onusienne a mis l’accent, par ailleurs, sur la nécessité de sensibiliser les agriculteurs, de former des techniciens et d’échanger les expertises et informations entre les différents experts et spécialistes dans le domaine, l’ultime but étant de lutter contre et d’anéantir ce parasite.

Pour sa part, Jamel Morhbane, directeur de la protection et du contrôle de la qualité des produits agricoles, a reconnu que toutes les mesures prises dans le domaine de lutte contre cet insecte ont, jusque-là, échoué. Il a évoqué parmi ces mesures, le diagnostic et le contrôle sur terrain des plantations des palmiers, que ce soit pour la décoration ou la production des dattes et le contrôle des opérations de transport des plants de palmiers.