La Bourse de Paris va rester méfiante avant l’emploi américain

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ébergeait autrefois la Bourse de Paris (Photo : Joel Saget)

[06/12/2013 07:36:48] Paris (AFP) La Bourse de Paris devrait marquer une pause vendredi, après cinq séances de baisse et avant le rapport sur l’emploi américain, qui s’annonce crucial pour les prochaines décisions de la Fed.

Le contrat à terme sur le CAC 40 prenait 0,15% une quarantaine de minutes avant l’ouverture de la séance.

La veille, l’indice parisien a perdu 1,17% à 4.099,91 points. Il revient à ses niveaux de début septembre, après avoir perdu 4,7% lors des cinq dernières séances.

De son côté, la Bourse de New York a également fini en baisse pour la cinquième séance d’affilée. Le Dow Jones a lâché 0,43% et le Nasdaq 0,12%.

Le marché parisien devrait débuter la séance avec la plus grande prudence, tout entier tourné vers le rapport sur l’emploi américain pour novembre, attendu à 14H30.

“Tous les regards sont braqués sur les chiffres de l’emploi”, souligne Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Il s’agit d’un des indicateurs économiques les plus regardés chaque mois par les investisseurs et qui le sera d’autant plus qu’il pourrait être décisif pour l’avenir de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).

“Un bon chiffre renforcera le poids des spéculations sur une réduction des rachats d’actifs en décembre”, remarquent les économistes chez Crédit Agricole CIB.

Les indices boursiers reculent depuis plusieurs séances en raison d’une série de bons indicateurs américains qui alimentent l’idée d’une possible baisse des rachats d’actifs de la Fed lors de sa réunion de mi-décembre.

En cas d’amélioration notable de l’économie, en particulier sur le front de l’emploi, la Fed a prévenu qu’elle réduirait son immense soutien à l’économie qui profite à l’ensemble des marchés depuis des mois.

Le consensus des analystes, cités par Crédit Agricole CIB, penche pour 183.000 créations d’emplois nettes en novembre aux Etats-Unis.

Chris Weston, analyste chez IG, pense qu’un chiffre entre 170.000 et 180.000 serait le “plus favorable” pour les marchés, puisqu’il serait ni trop bon, ni trop mauvais.

Pour M. Hewson, “les marchés pourraient aller trop vite en pensant que la Fed va agir si le chiffre (de l’emploi, ndlr) est solide, étant donné que nous pourrions assistés à une baisse en décembre”.

Il souligne que les chiffres de l’emploi de novembre sont souvent de bonne facture en raison d’embauches temporaires pour les fêtes de Thanksgiving.

En dehors de l’emploi américain, les investisseurs surveilleront les dépenses et revenus des ménages pour octobre ainsi que la première estimation de la confiance des consommateurs de l’Université du Michigan pour décembre.

Enfin, le président de la Fed de Philadelphie, Charles Plosser, doit prononcer un discours sur l’économie américaine (16H15).

L’agenda est beaucoup plus léger en zone euro, où le marché suivra les commandes industrielles allemandes pour octobre et la publication des prévisions économiques de la banque centrale allemande, la Bundesbank.

Ces indicateurs sont publiés alors que la Banque centrale européenne (BCE) a déçu les investisseurs jeudi à l’issue de sa réunion avec un discours un peu moins accommodant que prévu.

VALEURS A SUIVRE

ALCATEL-LUCENT va faire son retour dans le CAC 40 à la place de STMicroelectronics. L’équipementier télécoms a par ailleurs annoncé le succès de son augmentation de capital d’un montant de 956,7 millions d’euros.

Par ailleurs, THALES va remplacer HERMES au sein du CAC Next 20.

EADS: la France a annoncé la commande d’un nouveau missile anti-char au missilier européen MBDA pour succéder au missile Milan qui s’est exporté dans une quarantaine de pays.

VEOLIA ENVIRONNEMENT va mettre en vente sa filiale d’ingénierie de l’eau SADE qui emploie près de 9.000 personnes dont les deux tiers en France, selon un courrier dont l’AFP a eu copie.

AIR FRANCE-KLM: le trafic passagers a progressé de 0,9% en novembre. La progression est 0,4% dans le fret.

CELLECTIS a annoncé un plan de restructuration comportant une réduction d’effectifs “significative”, mais non chiffrée, à la suite de la dégradation de son activité de vente d’outils d’ingénierie des génomes pour la recherche.

CLUB MED est repassé dans le rouge sur l’exercice 2012/13, inscrivant une perte nette de 9 millions d’euros après deux exercices bénéficiaires.

Euronext (CAC 40)