Le président chypriote voit des signaux “positifs” pour l’économie

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une boutique de Nicosie (Photo : Patrick Baz)

[25/11/2013 14:21:51] Nicosie (AFP) Le président chypriote Nicos Anastasiades a affirmé lundi que l’économie de l’île était sur la bonne voie après le plan de sauvetage de l’Union européenne, mais qu’il restait d’ “énormes défis” à relever.

Au bord de la faillite en raison de l’exposition de ses banques à la dette grecque, Chypre a obtenu en mars un prêt de 10 milliards d’euros auprès de cette “troïka” de bailleurs internationaux.

Mais en dépit de ce plan d’aide, dont l’île respecte les objectifs a jugé la troïka ce mois ci, cette dernière table sur une contraction de l’économie de 7,7% en 2013 et de 4,8% en 2014.

“A l’heure qu’il est, nous avons reçu des évaluations positives de la troïka, ce qui prouve notre engagement à appliquer le plan de sauvetage dans les temps pour stabiliser et regagner la confiance en notre économie”, a déclaré le président lors d’une conférence sur l’Economie à Nicosie.

“Nous prenons des décisions courageuses pour mettre en ?uvre une politique budgétaire avisée, nous changeons ce qui doit l’être et menons des changement structurels importants et courageux. Nous transformons la crise en une opportunité, ou du moins, nous essayons de le faire”, a-t-il ajouté.

“Il reste d’importants défis à relever, et c’est pour cela que nous devons être audacieux et cohérents, pour rétablir le plus vite possible une confiance totale envers le système bancaire chypriote”, a précisé M. Anastasiades.

En échange du plan de sauvetage, l’île a dû liquider l’une de ses principales banques et restructurer la première –faisant perdre aux déposants entre 47,5 et 100% de leurs avoirs au-delà de 100.000 euros–, et s’engager à des coupes budgétaires drastiques et à des privatisations.

Le président chypriote a annoncé que les prochaines étapes de la réhabilitation du système bancaire viseraient à augmenter les investissements étrangers et à résoudre le problème du chômage des jeunes, en très forte hausse sur l’île.

“Les autorités chypriotes ont démontré leur détermination à prendre des décisions très difficiles, mais nécessaires”, a expliqué Dalia Velculescu, du Fonds monétaire international (FMI), qui participait à la conférence.

“L’économie a été plus résistance qu’attendue. La consommation a baissé, mais moins que prévu, et le tourisme et les exports ont tenu le coup”, a-t-elle précisé.

Pour Maarten Verwey, directeur général adjoint aux affaires économiques pour la commission européenne, les performances budgétaires de Chypre sont “meilleures qu’attendu”.