Les buralistes “inquiets” d’une possible hausse du prix du tabac au 1er janvier

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à Béthune, dans le nord de la France (Photo : Denis Charlet)

[11/11/2013 11:13:35] Paris (AFP) Le président des buralistes français Pascal Montredon s’est déclaré inquiet lundi d’une possible hausse du prix des cigarettes au 1er janvier, qui ferait passer certains paquets à plus de 7 euros, fragilisant encore un marché en forte baisse.

“J’espère que ce ne sont que des rumeurs. Les buralistes sont inquiets”, a-t-il indiqué à l’AFP. “D’autant qu’il s’agirait d’une troisième hausse en 15 mois”, a-t-il poursuivi après celle de 40 centimes en octobre 2012 et de 20 centimes en juillet.

“J’espère que le bon sens l’emportera”, a encore estimé M. Montredon, en rappelant que les ventes de cigarettes sont en baisse de plus de 9% depuis le début 2013.

“Les consommateurs fument autant mais il vont acheter ailleurs”, assure-t-il, c’est-à-dire acheter leurs cigarettes à l’étranger, via internet ou sous le manteau, mais pas chez les buralistes.

Les industriels du tabac doivent envoyer avant vendredi leurs propositions de prix pour les cigarettes à partir du 1er janvier au ministre du Budget et demander des hausses de prix compte tenu de l’augmentation de la hausse de la TVA (de 19,6 à 20%) et de la part du prix du tabac revenant aux buralistes, a-t-on appris de source proche du dossier.

La fiscalité des produits du tabac est complexe et, à prix constants, ces deux hausses conduiront à une diminution d’environ 5% des revenus des cigarettiers qui devraient demander une augmentation équivalente, soit 30 à 40 centimes, selon les marques.

Même si le prix des cigarettes est libre, les augmentations sont toujours identiques quels que soient les marques et les fabricants.

Les marques les moins chères sont actuellement vendues 6,30 euros. Les plus chères –notamment Marlboro, la marque la plus populaire– sont à 6,80 euros et devraient donc atteindre ou dépasser 7 euros.